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Relations internationales (et Activités diplomatiques)

Journée du Mardi 10/09/2025

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-La tension entre Alger et Bamako vient de franchir un nouveau cap. Le gouvernement de transition malien a annoncé, ce jeudi 4 septembre 2025, avoir saisi la Cour internationale de Justice (CIJ) contre l’Algérie. Dans son communiqué officiel, le Mali accuse l’Algérie d’avoir « délibérément détruit » un drone de reconnaissance malien (TZ-98D) dans la nuit du 31 mars au 1er avril à Tinzawatène, dans la région de Kidal. Selon Bamako, cet acte constitue « une violation flagrante du principe de non-recours à la force » et s’apparente à « une agression », en référence à la résolution 3314 de l’Assemblée générale de l’ONU du 14 décembre 1974, ainsi qu’à la Charte des Nations Unies et aux textes fondateurs de l’Union africaine, notamment le Pacte de non-agression et de défense commune. Le communiqué va plus loin en affirmant que la destruction du drone aurait eu pour objectif d’« entraver la neutralisation des groupes armés terroristes par les forces de sécurité maliennes ». Bamako dénonce une « protection accordée par le régime algérien aux groupes terroristes », accusant même Alger de collusion avec ces derniers. Dès le 7 avril, Alger avait réagi par un communiqué du ministère des Affaires étrangères, rejetant « avec la plus grande fermeté » des accusations jugées infondées. Les autorités algériennes avaient rappelé que l’appareil malien avait violé à trois reprises l’espace aérien algérien entre août 2024 et mars 2025. Concernant l’incident de fin mars, les radars algériens ont établi que le drone avait pénétré de 1,6 km en territoire algérien, quitté brièvement l’espace national, puis réintégré celui-ci avec une trajectoire offensive. Cette manœuvre a conduit les forces de défense aérienne à qualifier le drone de « menace caractérisée » et à procéder à sa neutralisation. Alger a insisté sur le caractère documenté de ces faits, dont les preuves radar sont disponibles auprès du ministère de la Défense nationale. Pour Alger, l’attitude de Bamako reflète surtout une tentative de diversion face aux échecs internes de la junte au pouvoir. « La junte putschiste cherche à faire de l’Algérie un bouc émissaire », avait indiqué le communiqué d’avril, rappelant que l’Algérie reste un acteur central dans la lutte antiterroriste régionale et n’a de leçon à recevoir de personne. Alger a par ailleurs dénoncé l’alignement « inconsidéré » du Niger et du Burkina Faso sur la position malienne et a rappelé, en signe de protestation, ses ambassadeurs à Bamako et Niamey. En saisissant la CIJ, Bamako espère donner une dimension internationale à ce litige en insistant sur la violation de sa souveraineté et en accusant Alger de menacer la stabilité régionale. Le communiqué malien appelle la communauté internationale à « mettre fin aux soutiens étrangers au terrorisme dans le Sahel ». De son côté, Alger considère que cette procédure judiciaire ne changera rien aux faits avérés et que les preuves techniques disponibles démontrent sans équivoque la violation de son espace aérien