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Relations internationales (et Activités diplomatiques)
Journée du Dimanche 25/04/2022 |
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-Le président français sortant, Emmanuel Macron, a été réélu ce 24 avril pour un second mandat de cinq ans, face à sa rivale Marine Le Pen, qui réalise le plus important score de l’extrême droite à une élection présidentielle depuis le début de la Ve République en 1958. Le chef de l’Etat sortant obtient entre 57,6 et 58,2% selon les estimations.
Les Français ont donc choisi de reconduire un président centriste libéral et très pro européen face à une candidate radicale ayant la « priorité nationale » au coeur de son projet, et extrêmement critique vis-à -vis de l’Union européenne.
Emmanuel Macron, 44 ans, est le premier président français à être réélu pour un second mandat en 20 ans, depuis Jacques Chirac en 2002 face au père de Marine Le Pen, Jean-Marie Le Pen. Mais cette élection s’inscrit dans un contexte d’abstention record, estimée à 27,8% par l’Ifop, un taux inédit pour un second tour depuis 1969 (31,3%).......................................................
-Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a adressé un message de félicitations à M. Emmanuel Macron à l'occasion de sa réélection à la tête de la République française :Votre Excellence Emmanuel Macron, président de la République française. Monsieur le Président et mon cher ami, À l'occasion de votre brillante réélection à la présidence de la République française, j'ai le plaisir de vous adresser, au nom du peuple et du gouvernement algériens et à titre personnel, mes plus vives félicitations et mes meilleurs voeux de succès dans la poursuite de votre mission.
La confiance que le peuple français vous a renouvelée est un signe de gratitude pour les résultats que vous avez obtenus, et c'est un témoignage d'appréciation pour les avantages d'homme d'État que vous avez mis au service des intérêts de votre nation et de sa position sur la scène internationale.
Tout en exprimant ma satisfaction à cet égard pour la qualité de notre relation personnelle empreinte de confiance et d'affection, et pour les développements réalisés, par le partenariat algéro-français, grâce à notre dévouement et à notre engagement. J'espère que lorsque vous entamerez ce second mandat, il sera enrichi par l'effort conjoint pour les relations bilatérales afin de les amener au meilleur niveau aspiré. J'apprécie l'importance de l'opportunité historique qui s'offre à nous de regarder vers l'avenir et d'entreprendre nos ambitions avec courage et responsabilité. La nouvelle vision fondée sur le respect de la souveraineté, l'équilibre des intérêts que nous partageons en termes de mémoire et de relations humaines, les consultations politiques, la prospective stratégique, la coopération économique et les interactions à tous les niveaux de l'action conjointe, ouvriraient de larges horizons à nos deux pays d'origine.
J'associe ces félicitations et souhaits à l'expression de mon plaisir de vous accueillir prochainement en Algérie. Lançons ensemble une dynamique qui va de l'avant dans le traitement des grands dossiers... et dans l'intensification et l'élargissement des relations algéro-françaises. Mon cher ami, acceptez les plus hautes expressions d'affection, d'appréciation et de respect.»............................................
-«Les propos désobligeants tenus par le ministre Albares en réaction de la déclaration du président de la République Abdelmadjid Tebboune sont lamentables et totalement inacceptables», a réagi, l'envoyé spécial chargé de la question du Sahara occidental et des pays du Maghreb au ministère des Affaires étrangères. Amar Bellani a regretté que de pareils propos ne soient pas de nature à un retour rapide à la normale dans les relations bilatérales et «le ministre espagnol devra en assumer les conséquences». Interrogé sur les propos du président Abdelmadjid Tebboune qui a qualifié samedi dernier, d' «inacceptable moralement et historiquement» le revirement de l'Espagne en faveur du plan marocain d'autonomie pour le Sahara occidental, le chef de la diplomatie espagnole a affirmé ne «pas vouloir alimenter des polémiques stériles» avec l'Algérie soulignant que «l'Espagne a pris une décision souveraine dans le cadre du droit international et il n'y a rien d'autre à ajouter». Si le président Tebboune a rappelé que l'Algérie «entretient de bonnes relations avec l'Espagne» et rassuré qu'elle «ne renoncera pas à son engagement d'approvisionner l'Espagne en gaz», c'est parce que l'Algérie ne fait pas du chantage une stratégie dans ses rapports internationaux. Or, il apparaît clairement que le langage de la bienséance qu'exigent les relations internationales ne branche par le chef de la diplomatie espagnole. José Manuel Albares a pris le goût des dérapages. «De toutes ces déclarations, ce que je retiens c'est la garantie totale de l'approvisionnement en gaz algérien à l'Espagne et le respect des contrats internationaux», a-t-il lâché sans mesurer les conséquences de ses malheureuses déclarations. Pour Amar Belani «son département ministériel a beau démarcher la presse espagnole pour essayer de rectifier le tir, nous disposons de l'enregistrement sonore qui confirme que le ministre a bien tenu des propos offensants qui sont aux antipodes de la correction et de la bienséance protocolaire». Dans une vaine tentative de se rapprocher d'Alger, le MAE espagnol a sollicité Josep Borrell, le Haut représentant de l'Union européenne pour les Affaires étrangères, de mener une médiation en vue de solutionner la crise avec l'Algérie, une information confirmée par le journal espagnol El-Confidencial. «La crise est bilatérale et nous avons affaire à l'Espagne et non pas à l'Union européenne», a expliqué une source diplomatique algérienne soulignant qu'il ne faut surtout pas se tromper de cible et d'objectifs. «Ceux qui assument directement la responsabilité de cette crise sont ceux qui doivent s'impliquer et s'investir pour la surmonter», a souligné la même source.
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