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Relations internationales (et Activités diplomatiques)
Journée du Lundi 13/04/2021 |
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-L’Ambassade de France a démenti formellement, dans un communiqué, les allégations contenues dans un article du journal Liberté du 8 avril, intitulé « Ce qui attend Jean Castex à Alger ».
L’Ambassadeur de France n’intervient pas dans la vie politique algérienne, ni n’incite quelque parti que ce soit à adopter une quelconque position vis-à -vis des scrutins algériens.
Les échanges qu’il mène avec l’ensemble des acteurs du spectre politique algérien ont pour objectif le renforcement des relations bilatérales. C’est la mission de tout ambassadeur en poste.
L’Ambassadeur François Gouyette la conduit dans le plein respect de la souveraineté de l’Algérie, conclu le communiqué. ………………………………………………………..
--A son point de presse du jour, la porte-parole du Quai d’Orsay, Agnès Von der Muhl a, par cette déclaration, fait référence aux propos du ministre algérien de la Communication et porte-parole du gouvernement, Ammar Belhimer, visant, dans une interview à l’Arabic Post, l’ambassadeur de France en Algérie, François Gouyette, qui rencontre fréquemment des chefs de partis politiques de l’opposition et du hirak.
Rappelant «les règles en vigueur en diplomatie», le ministre algérien de la Communication a souligné à l’adresse de l’ambassadeur français, selon le site arabophone : «Je crois que l’ambassadeur de France ne ratera pas ces précieuses opportunités grâce à sa grande expérience et sa connaissance des limites et des règles de la pratique diplomatique, notamment en Algérie, qui, le cas échéant, n’hésitera pas à prendre les mesures nécessaires pour corriger la situation.»
Ripostant à ces propos, le Quai d’Orsay, selon sa porte-parole, soutient que «l’ambassadeur de France en Algérie effectue sa mission dans le plein respect de la souveraineté algérienne. Il œuvre au renforcement de nos relations bilatérales, conformément à la volonté des autorités françaises».
A noter que le porte-parole du gouvernement algérien a, à plusieurs reprises, reproché à l’ambassadeur français ses activités politiques en Algérie. Ammar Belhimer avait tenu des propos similaires à l’adresse de l’ambassadeur de France à Alger dans une interview, début mars, au site Al Mayadeen. Dans cet entretien, Ammar Belhimer déclarait qu’«il existe des normes internationales et des pratiques diplomatiques reconnues que toute représentation étrangère dans n’importe quel pays doit respecter.
Dans le cas contraire, ce serait considéré comme inapproprié et des mesures souveraines pertinentes pourraient être prises par le gouvernement du pays hôte».
Il ajoutait qu’«aucun diplomate, y compris l’actuel ambassadeur de France, ne peut ignorer ces règles de base dans la pratique diplomatique», précisant toutefois qu’en Algérie, «tout diplomate peut rencontrer des organisations officielles ou de l’opposition légale».
L’ambassade de France à Alger a, de son côté, soutenu, dans un démenti publié rendu public hier, que l’ambassadeur de France «n’intervient pas dans la vie politique algérienne, ni n’incite quel que parti que ce soit à adopter une quelconque position vis-à -vis des scrutins algériens». «Les échanges qu’il mène avec l’ensemble des acteurs du spectre politique algérien ont pour objectif le renforcement des relations bilatérales.
C’est la mission de tout ambassadeur en poste. L’ambassadeur François Gouyette la conduit dans le plein respect de la souveraineté de l’Algérie», est-il précisé.
Interrogée sur la «compatibilité» d’une antenne de la République en Marche – décision «locale» mais soutenue par la direction nationale du parti – au Sahara occidental avec le statut de ce territoire, la porte-parole du Quai d’Orsay a botté en touche, s’en tenant à l’habituelle réponse, à savoir que «la position de la France sur ce sujet (Sahara occidental) est bien connue». «La France soutient les efforts du secrétaire général des Nations unies en faveur d’une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies» a-t-elle ajouté. Sauf que la France, en accord avec le pays occupant, le Maroc, a opté pour le plan d’autonomie, effaçant par là -même la tenue d’un référendum d’autodétermination, pourtant préconisé par l’instance onusienne.
Ces déclarations du Quai d’Orsay sont intervenues au lendemain de celles tenues par le secrétaire d’Etat français aux Affaires européennes, Clément Beaune, qui a soutenu que «la France souhaite un apaisement dans la relation avec Alger, malgré quelques paroles excessives à son encontre et le report d’une visite de son Premier ministre».
Invité de l’émission «Le Grand Jury» des médias RTL/Le Figaro/LCI, Clément Beaune a ajouté «qu’il y a, parfois, des paroles excessives dans les relations franco-algériennes». Jeudi dernier alors qu’il faisait la comparaison entre les systèmes de retraite algérien et français pour expliquer que le cas algérien n’était pas isolé, El Hachemi Djaâboub avait qualifié la France d’«ennemi traditionnel et éternel» de l’Algérie. Et ce, quelques heures avant que Matignon n’annonce par le canal d’un communiqué le report «de commun accord pour des raisons sanitaires» du voyage du Premier ministre français en Algérie.
Pour le secrétaire d’Etat français aux Affaires européennes, ces propos «n’ont pas de raison de conduire à un rappel de l’ambassadeur de France en Algérie ; non, je ne crois pas», répondant à une question sur une telle éventualité, avant d’ajouter que «le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a eu des contacts, ces derniers jours, avec son homologue algérien, Sabri Boukadoum, et il en aura d’autres dans les prochains jours».
Clément Beaune a réfuté, par ailleurs, toute tension entre la France et l’Algérie autour de la visite de Jean Castex. Son annulation «n’est pas liée à une tension entre la France et l’Algérie mais à la situation sanitaire qui ne permettait pas au gouvernement français d’aller en grand nombre en Algérie», a-t-il insisté.
C’est dans ce contexte que le nouvel ambassadeur d’Algérie en France, Mohamed-Antar Daoud, a remis hier ses lettres de créance au président Emmanuel Macron, dans une atmosphère qualifiée de positive par les deux parties.
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