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Relations internationales (et Activités diplomatiques)
Journée du Vendredi 12/12/2020 |
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-"L'Algérie est ciblée à travers des opérations militaires derrières nos frontières et les guerres qui s'y déroulent", s'est alarmé samedi le Premier ministre Abdelaziz Djerad, dans une allocution prononcée à l'occasion de la célébration des manifestations du 11 décembre 1961 au siège des archive nationales.
"Il y a une volonté réelle qui ne fait plus de doute, de l'arrivée à nos frontières de l'entité israélienne" renchérit encore le premier ministre dans une claire allusion au processus de normalisation en cours entre le Maroc et Israël, annoncé jeudi par le président américain Donald Trump.
Devant ces nouveaux développements géostratégiques dans la région, le Premier ministre appelle à l'union sacrée des algériens, les invitant à régler les problèmes intérieurs dans la solidarité, la fraternité et la bienveillance, afin, ajoute t-il, de trouver le bon chemin pour sortir de la crise".
Devant les risques potentiels créés par cette situation nouvelle, Abdelaziz Djerad s'adresse "aux citoyens, la classe politique dans son ensemble, les élites politiques pour faire front afin de défendre la stabilité du pays"……………………………….
-Le chercheur marocain Mohamed Cherkaoui, également professeur spécialisé en matière de résolution des conflits à Washington, a estimé que la décision du président américain sortant, Donald Trump au sujet de la reconnaissance de la prétendue souveraineté marocaine sur le Sahara occidental n’avait «ni effet, ni signification du point de vue légal et politique dans le contexte américain de même qu'elle est facilement abrogeable».
Cette annonce faite par Trump serait un simple «outil pratique» dans la politique générale, voire «un acte symbolique ou festif», et «n’est pas à la hauteur d’une convention, ou d’une formule juridique contraignante que pourrait annoncer le Sénat au Congrès américain», a précisé M. Cherkaoui.
Et d’estimer que l’action de Trump serait comme «une cuillère à double doses, une dose plutôt sucrée en comptant ouvrir un consulat américain à Dakhla, et une autre amère en gavant le Maroc de projet de normalisation, au moment où Trump attise les convoitises politiques en avançant «une prétendue reconnaissance américaine pour le Maroc sur le Sahara occidental occupé».
Le deal est vraisemblablement plus enjolivé par l’acceptation par Washington d’entamer des pourparlers portant approvisionnement du Maroc en 4 drones», a-t-il souligné.
«Plutôt que d’évaluer la promesse de Trump portant ouverture d’un consulat à Dakhla, il serait plus judicieux de voir si Washington pèsera de tout son poids pour faire promulguer une décision pertinente au Conseil de sécurité», sachant que cette séduction politique de Rabat au profit du Premier ministre Benyamin Netanyahou intervient 40 jours avant l’arrivée de Joe Biden au pouvoir, et l’installation de Linda Thomas-Greenfield à la tête de la délégation américaine à l'ONU.
Il est attendu que Linda Thomas-Greenfield «explique encore une fois que la position de la Maison Blanche soutient le principe d’autodétermination, et encourage les deux parties au conflit à mener des négociations de bonne foi et sans conditions, tel que stipulé dans la résolution 2548 adoptée par le Conseil de sécurité il y a de cela 40 jours », a-t-il conclu………………………………
-L'Algérie réaffirme que le conflit du Sahara occidental est une question de décolonisation qui ne peut être résolue qu' à travers l'application du droit international, indique samedi un communiqué du ministère des Affaires étrangères (MAE).
"Le conflit du Sahara occidental est une question de décolonisation qui ne peut être résolue qu’à travers l’application du droit international et de la doctrine bien établie des Nations Unies et de l’Union Africaine en la matière, c'est-à -dire l’exercice authentique par le peuple sahraoui de son droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance, conformément aux dispositions de la résolution 1514 (XV) portant octroi de l’indépendance aux pays et peuples coloniaux, dont la communauté internationale célèbre, cette année, le 60ème anniversaire", précise le communiqué.
Dans ce cadre, est-il ajouté, la proclamation du 4 décembre, annoncée le 10, est "sans effet juridique, car elle contrevient à l’ensemble des résolutions des Nations Unies et notamment à celles du Conseil de Sécurité sur la question du Sahara occidental, la dernière étant la résolution 2548 du 30 octobre 2020, rédigées et défendues par le "porte-plume" américain.
Et le MAE de prévenir qu'elle (la proclamation) "pourrait porter atteinte aux efforts de désescalade déployés tous azimuts en vue de préparer le terrain au lancement d’un véritable processus politique et de convaincre les deux parties en conflit, le Royaume du Maroc et le Front Polisario, de la nécessité de s’engager, sans conditions, sur la voie du dialogue, sous l’égide de l’Organisation des Nations Unies, appuyée par l’Union Africaine".
L’Algérie, dont la position s’adosse à la légalité internationale contre la logique de la force et des marchés douteux, réitère son appui indéfectible à la cause juste du peuple sahraoui, conclut le communiqué du MAE.
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