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Relations internationales (et Activités diplomatiques)
Journée du Jeudi 11/12/2020 |
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-La reconnaissance par le président américain Trump de la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental est "une décision nulle juridiquement et une position irréfléchie politiquement", a affirmé vendredi le ministre sahraoui des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Salek, soulignant que le "troc auquel a recouru le régime marocain" confirme sa défaite dans la guerre menée contre les Sahraouis………………………………..
--La Russie a qualifié la décision américaine de reconnaître la souveraineté du Maroc sur le Sahara Occidental de « violation du droit international. La diplomatie russe dénonce la décision de Washington de reconnaître unilatéralement la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. Un territoire, considéré par l’Onu comme «un territoire non autonome».
La diplomatie russe, par la voix du vice-ministre russe des Affaires étrangères Mikhail Bogdanov, a déclaré, ce 11 décembre que la décision « unilatérale » américaine est en porte-à -faux avec les décisions onusiennes. «Ce que les Américains ont fait ici, c’est une décision unilatérale qui sort complètement du cadre du droit international », a martelé le diplomate russe.
M. Bogdanov, cité par les médias russes, à propos de la décision américaine de reconnaître la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. La question du statut du Sahara occidental oppose depuis des décennies Rabat aux indépendantistes sahraouis.
La décision ne respecte pas non plus « les décisions de la résolution du Conseil de sécurité des Nations unies, avec lesquelles les Américains eux-mêmes étaient d’accord », ajoute le responsable russe.
Le président américain sortant, dont la mandat prendra fin le 20 janvier, a indiqué qu’il avait signé jeudi une proclamation reconnaissant la marocanité du Sahara Occidental. Par ailleurs, il a également annoncé que Rabat s’était engagé à normaliser ses relations avec Israël.
L’ONU a déclaré le jour-même que sa position sur le Sahara occidental demeurait « inchangée ». Antonio Guterres « pense (…) que la solution à cette question peut toujours être trouvée sur la base des résolutions du Conseil de sécurité », a souligné son porte-parole Stéphane Dujarric.
La résolution 690 (1991) du Conseil de sécurité a chargé la Minurso d’organiser un référendum libre et équitable au Sahara occidental et en proclamer les résultats.
Inscrit depuis 1966 à la liste des territoires non autonomes, et donc éligible à l’application de la résolution 1514 de l’Assemblée générale de l’ONU portant déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et peuples coloniaux, le Sahara occidental est la dernière colonie en Afrique, occupé depuis 1975 par le Maroc…………………………………………………………………
-Ancien secrétaire d’Etat américain et émissaire de l’ONU pour le Sahara Occidental en 2004, James Baker, a déclaré, ce vendredi, que la normalisation des relations entre le Maroc et Israël représentait un «compromis cynique», dira-t-il, ajoutant qu’il a sacrifié le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.
Baker qui réagissait vertement à l’annonce du président US, Donald Trump sur la reconnaissance de la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara Occidental, a souligné qu’un tel accord devait être conclu de «manière appropriée et non pas en sacrifiant cyniquement le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination», a-t-il soutenu.
Il a souligné être d’accord avec James Inhofe, le président de la Commission défense du Sénat américain, qui a qualifié cette évolution de «choquante et profondément décevante», déclarant dans cette veine qu’ «Il semblerait que les Etats-Unis d’Amérique, qui ont été fondés avant tout sur le principe de l’autodétermination, a abandonné ce principe s’agissant du peuple du Sahara occidental» s’est indigné James Baker, concluant que cette situation était «très regrettable», a fait savoir cette figure emblématique du Parti républicain US.
Pour rappel, le Maroc avait sabordé les efforts de James Baker en rejetant son plan de paix qui maintenait le principe d’autodétermination en exigeant la tenue d’un référendum au terme de cinq années de la mise en œuvre de l'accord de paix.
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