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Justice (et Droit)
Journée du Dimanche 06/01/2025 |
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-La Chambre d’accusation du Conseil judiciaire d’Alger examine ce mardi 7 janvier 2025 le dossier de l’ancien ministre de la Jeunesse, Abdelkader Khomri, ainsi que celui de plusieurs collaborateurs et entreprises. Les autorités accusent les responsables d’avoir détourné des fonds publics et orchestré des actes de corruption dans des projets liés au secteur de la jeunesse, avec une dissipation présumée de plus de 620 milliards de centimes dans des initiatives comme le patinage, le cirque « Ammar », les jeux aquatiques et autres activités récréatives.La Chambre d’accusation du Conseil judiciaire d’Alger statuera sur cette affaire après que le Parquet de la République auprès du Pôle pénal économique et financier de Sidi M’hamed a fait appel de la décision de la septième chambre de la même juridiction, qui avait accordé un classement sans suite pour certaines entreprises citées dans l’ouverture de l’instruction.Les autorités judiciaires poursuivent l’ancien ministre, actuellement sous contrôle judiciaire, ainsi que la directrice générale du ministère de la Jeunesse de l’époque, de quatre hauts responsables de l’Agence nationale pour les loisirs et la jeunesse (ANALJ), et de plus de 60 autres accusés, parmi lesquels des entreprises impliquées dans des transactions suspectes.Les faits reprochés concernent la conclusion de contrats sans appel d’offres avec des entreprises privées pour la création de villages récréatifs et d’espaces de loisirs destinés aux jeunes. Le ministère avait prévu de financer ces projets, répartis notamment à Alger, Oran, Constantine et Tipaza, avec un budget de 156 milliards de centimes.Cependant, les enquêteurs ont découvert que les responsables ont largement détourné les fonds alloués, utilisant des équipements de qualité inférieure importés de Chine à des prix exorbitants, parfois 20 fois supérieurs à leur valeur réelle, au lieu de respecter les exigences du cahier des charges.L’enquête a également révélé que plusieurs entreprises ont bénéficié de ces projets sans respecter les procédures légales, comme les appels d’offres obligatoires pour des transactions dépassant 800 millions de centimes. La présidence du gouvernement de l’époque a validé directement des listes de bénéficiaires, contournant ainsi les règles en vigueur.Les charges retenues contre Abdelkader Khomri et ses collaborateurs incluent l’abus de pouvoir, le détournement de fonds publics, l’enrichissement illicite et le blanchiment d’argent.Ils sont également accusés d’avoir accordé des privilèges injustifiés à des tiers, en violation des lois sur les transactions publiques et la prévention de la corruption.
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