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Justice (et Droit)

Journée du Samedi 12/03/2023

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-Prévu ce matin au tribunal correctionnel de Sidi M'hamed, le procès du journaliste El Kadi Ihsane n'a pas eu lieu. Indépendamment de la décision du collectif de défense et de l'accusé lui même de boycotter le procès, un autre "quiproquo" s'était greffé pour justifier ce renvoi. En effet, El Kadi Ihsane n’a pas été ramené à la barre. Ce que les avocats appellent l’extraction du détenu pour assister à son procès étant l’un des points d’achoppement qui ont fait que le procès sera tenu sous quinzaine. « Même si j’ai décidé de boycotter le procès, il n’en demeure pas moins que je refuse aussi mon jugement par visioconférence », a répondu le journaliste à la juge qui lui demandait de formuler ses demandes à la justice. Dans la salle, aucun avocat du collectif ne s’est présenté en tant que tel. « Nous avons pris la décision de boycotter ce procès donc on ne peut se présenter devant la juge« , ont dit les avocats. Pour eux, comme pour l’accusé, il s’agit d’abord de dénoncer « un arbitraire » qui frappe un journaliste dans l’exercice de ses fonctions. A souligner que dans la salle d’audience, des membres de la famille du journalistes, des amis à lui et d’autres journalistes ont tenu à assister au procès. Pour rappel, le collectif de défense avait, dans un communiqué rendu public, jeudi 9 mars 2023, justifié la décision du boycott du procès programmé pour ce dimanche, en raison de « multiples violations de la loi qui ont émaillé cette affaire, depuis l’arrestation du journaliste, sa mise en garde à vue et son placement en détention provisoire en passant par la mise sous scellés des locaux d’Interface Média, sans aucune décision de justice conformément à la constitution et au code de l’information », précise le document. « Devant ces graves infractions à la loi et en l’absence des conditions et des garanties du droit à un procès équitable comme le stipule l’article 41 de la constitution et l’article 14 de la convention internationale des droits civils et politiques, ratifié par l’Algérie qu’elle est tenue d’appliquer conformément à l’article 171 de la constitution, ainsi que le premier article du code de procédures pénales », ajoute le même communiqué. Pour rappel, le journaliste Kadi Ihsane qui a été arrêté dans la nuit du 23 au 24 décembre 2022 et placé en détention provisoire depuis le 29 décembre 2022 après quelques jours de garde à vue dans les locaux de la Direction Générale de la Sécurité Intérieure (DGSI) à Alger. Il est poursuivi pour quatre chefs d’inculpations à savoir « réception de fonds depuis l’étranger afin faire de la propagande politique », » réception de fonds depuis l »étranger pour commettre des actes contre la sécurité de l’État et l’unité nationale », « publication de tracts de nature portant atteinte à l’intérêt national » et « collecte de fonds sans autorisation ».