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Histoire

Journée du Mercredi 20/08/2020

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-Dans une lettre de remerciements adressée au président Abdelmadjid Tebboune, le fils de Gisèle Halimi, a exprimé sa gratitude au chef de l’état. Fac-similé de la lettre de Serge Halimi au président Tebboune (Extraits) «Je tiens à vous remercier pour la lettre que vous nous avez adressée, à mes frères et à moi, à la suite du décès de ma mère, Gisèle Halimi», écrit Serge Halimi, fils de cette grande avocate et militante pour l'indépendance de l'Algérie, soulignant qu'il a été également «très sensible à la présence et à l'intervention de votre ambassadeur à Paris lors de ses obsèques, le 6 août dernier». Dans un vibrant message de condoléances adressé à la famille de l'avocate, décédée le 27 juillet dernier, à Paris, le président Tebboune avait salué son parcours militant et ses positions favorables à la lutte du peuple algérien pour l'indépendance nationale. Des mots qui ont touché la famille de la défunte dont le fils vient d'adresser ses remerciements au président Tebboune. Animée par une brûlante passion de convaincre, Gisèle Halimi a défendu avec ferveur les combats qui lui tenaient à coeur, l'anticolonialisme, les droits de l'homme et la cause des femmes. C'est cette ferveur que le fils de la défunte a rappelé dans sa lettre. La cause de l'indépendance de l'Algérie a été celle qui a le plus marqué son parcours professionnel en tant qu'avocate, «la seule cause, sans doute pour laquelle elle a délibérément risqué sa vie», d‘ailleurs, souligne Serge Halimi. «Elle fut en effet, internée par les parachutistes français et condamnée à mort par l'OAS, comme plusieurs de ses confrères défenseurs du FLN, qui, eux, furent assassinés». Le contexte de l'époque ne s'y prêtait pas, dans une époque marquée par les enfermements nationaux et identitaires, «il est bon de rappeler que quelques français démontrèrent leur courage et leur universalisme, en même temps qu'ils défendirent l'honneur de leur pays, lorsqu'ils prirent le parti du peuple algérien alors que leur armée s'embourbait dans la voie de la répression et des tortures», écrit Halimi dans sa missive au président, avant de formuler discrètement et habilement une demande: «Si ma mère n'est plus là, cette mémoire mérite, je crois, de rester vivante. Pourquoi pas une place, un édifice public, un boulevard, une cité qui portera le nom de cette grande Dame. Cette promesse a été faite par le président tunisien qui a, en effet, l'intention de donner à une place de Tunis ou de la Goulette, le nom de Gisèle Halimi.» «Je sais qu'elle aurait également aimé que l'Algérie signale, de cette manière, que des avocats français se sont rangés aux côtés de son peuple pour défendre la cause de la liberté», a conclu Serge Halimi, actuellement directeur du mensuel Le Monde diplomatique.