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Finances
Journée du Mardi 17/01/2024 |
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-La Direction générale des domaines de la wilaya d’Alger a annoncé qu’elle procédera, à partir de la semaine prochaine, à la vente aux enchères des biens appartenant aux membres de la «?Issaba?» (les anciens hauts responsables et hommes d’affaires du régime Bouteflika).
La vente aux enchères débutera, selon une information rapportée par le magazine Jeune Afrique, le dimanche 21 janvier et aura lieu dans quatre (4) communes d’Alger, à savoir Zéralda, Chéraga, Draria et Bir Mourad Rais.
En outre, cette opération, qui fait suite au jugement définitif du Cours suprême, permettra à l’État d’enregistrer d’importantes rentrées d’argent et de rembourser au Trésor public une partie des sommes détournées par Mahieddine Tahkout et consorts.
Autre détail, dans la liste des biens que les services des Domaines vont soumettre aux enchères publiques, on retrouve des meubles, des vêtements, des équipements électroménagers ainsi que plusieurs objets de luxe.
Le 25 décembre dernier, lors de son discours à la nation devant le Parlement, le président de la République, le président Abdelmadjid Tebboune que l’Algérie a pu récupéré l’équivalent de 30 milliards de dollars des biens et des fonds détournés par «?les résidus de la Issaba?». Quelques exemples. Mahieddine Tahkout, l’ancien magnat du secteur automobile sous Bouteflika (1999-2019), doit au Trésor la somme colossale de 309 milliards de dinars.
Ensuite, les frères Kouninef, hommes d’affaires proches de la famille Bouteflika, ont causé à l’État un préjudice qui dépasse les 275 milliards de dinars. Quant à l’ancien patron de SOVAC, Mourad Eulmi, il doit rembourser au Trésor un total de 223 milliards de dinars.
Avec une simple addition de ces trois montants, que la justice algérienne, rappelons-le, a rendus publics, on arrive à un total astronomique de 807 milliards de dinars, soit près de 6 milliards de dollars américains.
Mais ce n’est pas tout. Un décompte du ministère de la Justice, réalisé en décembre 2022, a dressé la liste des possessions des membres de la «?Issaba?» que l’État algérien a récupérées. En voici un aperçu :
• 4?200 biens immobiliers, 229 terrains agricoles et 401 lots de foncier industriel?;
• 6?400 comptes bancaires et 99 titres bancaires?;
• 25 yachts et bateaux, 4203 bus et camions de gros tonnage?;
• 1330 gros engins et 236 machines agricoles?;
• 821 véhicules utilitaires et 7?000 voitures touristiques.
À cette liste s’ajoutent des dizaines d’usines, d’unités industrielles, de complexes touristiques et de sociétés de gestion, ainsi que les fonds détournés à l’étranger, et pour lesquels l’Algérie a émis 220 commissions rogatoires, dans une trentaine de pays, européens essentiellement.
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