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Finances
Journe du Dimanche 29/03/2021 |
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-La capitalisation boursière globale de la Bourse d’Alger totalisait 42,881 milliard DA au 31 décembre 2020. Comparativement à la même période de l’année 2019, la Bourse d’Alger a perdu en une année 4,23% de sa capitalisation. C’est ce qu’on retient des principaux indicateurs du rapport 2020 de la commission d’organisation et de surveillance des opérations de bourse (Cosob), publié sur son site. Cette chute, explique-t-on, est justifiée par la baisse des transactions sur le marché en raison de la pandémie de Covid-19, et par la radiation du titre NCA Rouiba des cotations. La capitalisation boursière représentait, en conséquence, un peu plus de 0,1% du PIB en 2020, indique le rapport qui confirme que «ces chiffres renseignent sur la contribution insignifiante de la Bourse d’Alger dans le financement de l’économie». Les données de la Cosob relatives à l’activité sur le marché principal font ressortir que le nombre de titres de capital cotés au 31 décembre est de quatre titres et une ligne secondaire représentant un droit d’attribution sur le titre Alliance Assurances, le titre NCA Rouiba étant radié des cotations le 26 juillet 2020. Il s’agit des titres EGH El Aurassi - Saidal - Alliance Assurances - NCA Rouiba (jusqu’au 26 juillet 2020) - Biopharm - Droit d’attribution Alliance Assurances (depuis le 22 décembre 2020). Le rapport note, par ailleurs, au chapitre de la valeur des transactions, que les échanges sur le compartiment d’actions ont chuté en 2020 (- 68,5% en une année). Ainsi, la valeur transigée a été divisée par trois au cours de cette période. Un état qui renvoie aux effets de la crise économique dus aux conséquences de la pandémie, qui se sont manifestés d’une façon remarquable durant cette année. Concrètement, la valeur transigée annuelle a évolué de 41,410 millions de dinars en 2014, à 1.251,95 MDA en 2015 pour chuter à 805,500 l’année suivante, à 302,261 MDA en 2017, 205,797 MDA en 2018, pour monter à 248,990 MDA en 2019 avant de basculer à 78,458 MDA en 2020. En matière de volume des transactions, le nombre de titres échangés sur le marché confirme la baisse de l’activité sur le marché secondaire après la reprise enregistrée en 2019. De ce fait, les échanges en volume, souligne le rapport, ont été divisés par 2,88 fois en une année, soit une baisse de l’ordre de 64,8% sachant que 2015 reste l’anné référence par sa performance pour le marché, où le volume échangé avait dépassé les 2,2 millions de titres. Aussi, cette tendance baissière se traduit à travers le nombre de transactions soit 179 transactions enregistrées en 2020. Sur le marché primaire, par ailleurs, on relève qu’en 2020, le marché n’a enregistré aucune opération ou émission de cession de valeurs mobilières. La Cosob a traité, en 2020, deux demandes d’introduction en bourse émanant de deux PME qui ont déposé officiellement des demandes de visa pour une levée de fonds par appel public à l’épargne suivie d’introduction en bourse. Les demandes d’introduction en bourse sur le compartiment PME, concernent deux sociétés activant dans le secteur agro-alimentaire, en l’occurrence, Casbah spa et Viande de la Vallee spa. Ces dernières envisagent de procéder à une levée de fonds dont les montants sont respectivement de l’ordre de 600 et 440 millions de dinars, précise le rapport. Le compartiment en question, indique-t-on, ne compte qu’une seule entreprise cotée depuis le 12 décembre 2018, en l’occurrence, la société AOM Invest, admise avec inscription directe suite au placement de 10% de son capital auprès d’investisseurs institutionnels. Le titre AOM Invest n’a enregistré, durant l’année 2020, aucune transaction, souligne le rapport de la Cosob………………………………………………………………………….
-Le conseil de la monnaie et du crédit a adopté, dimanche 28 mars 2921, un projet de règlement modifiant et complétant le règlement n°07-01 du 3 février 2007 relatif aux règles applicables aux transactions courantes avec l’étranger et aux comptes devises, qualifié par les opérateurs économiques “de principal verrou à l’exportation”.
Les mesures introduites, précise la Banque d’Algérie dans son communiqué, “autorisent les exportateurs à disposer de la totalité de leurs recettes d’exportations logées dans les comptes devises, pour les besoins de leurs activités et dispensent de l’obligation des formalités de domiciliation bancaire les exportations de prestations des services numériques, ainsi que celles portant sur les prestations de services des startup et des professionnels non-commerçants”.
Les nouvelles modifications visent “non seulement à encourager l’acte d’exportation, en permettant aux exportateurs de disposer de la totalité des recettes en devises générées par leurs activités, mais aussi à capter, in fine, les intervenants dans le domaine du commerce extérieur des services numériques et en ligne, ainsi que les professionnels non-commerçants, en vue de leur intégration dans une démarche d’inclusion financière”, souligne la Banque d’Algérie.
Pour cette dernière, les amendements apportés à la réglementation des changes ont pour objectif la promotion des exportations, notamment celles liées à l’économie de la connaissance. Pour rappel, dans le cadre du plan de relance économique, l’objectif à atteindre quant aux exportations hors hydrocarbures a été fixé à 5 milliards de dollars à la fin 2021.
Un défi pour un pays qui n’a jamais dépassé la barre des 3 milliards de dollars d’exportations hors hydrocarbures. Les dernières statistiques publiées par la douane algérienne, sur les onze premiers mois de l’année dernière, pointent le caractère marginal des exportations hors hydrocarbures estimées à 2,02 milliards de dollars, en baisse de 14,57% par rapport à la même période de l’année 2019. 75,01% des exportations hors hydrocarbures sont constituées d’engrais minéraux et chimiques azotés, des sucres et sucre de betterave, des huiles et autres produits provenant de la distillation des goudrons de houille, de l’ammoniac anhydre et des ciments hydrauliques.
5 opérateurs sur 1 135 exportateurs ont réalisé 73,32% de la valeur globale des exportations hors hydrocarbures durant les 11 mois de l’année 2020. Les amendements introduits dans la réglementation de change par le Conseil de la monnaie et du crédit abondent dans ce sens et constituent un signal fort en direction des exportateurs. Mais elles restent insuffisantes.
Les exportateurs demandent, aussi, de réviser le règlement n°2014-04, de fixer les conditions de transfert de capitaux à l’étranger au titre de l’investissement à l’étranger par les opérateurs économiques de droit algérien, complémentaire à leurs activités de production de biens et de services en Algérie.
Le règlement n°2014-04 cerne la nature de l’investissement à l’étranger projeté, à savoir la création de société ou de succursale, la prise de participation dans des sociétés existantes ou l’ouverture de bureaux de représentation.
Il définit, aussi, les conditions d’éligibilité à examen par le CMC de la demande d’autorisation de transfert de capitaux au titre dudit investissement et précise les limites maximales des montants à transférer, modulables en fonction des recettes d’exportation de l’opérateur et de la nature de l’investissement.
Pour les explorateurs, l’internationalisation d’une entreprise algérienne est un levier de croissance pour l’économie nationale. D’autres mesures, qui ne dépendent pas de la Banque d’Algérie, sont nécessaires pour encourager les exportations hors hydrocarbures.
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