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Energie (et Mines)
Journée du Dimanche 28/03/2022 |
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-L’Algérie demeure le premier fournisseur de l’Espagne en gaz, avec 41,4% des importations espagnoles entre le 1er janvier 2021 et fin janvier 2022, révèlent les statistiques de l’organise public espagnol Strategic Reserves of Petroleum Products Corporation (Cores), sous la tutelle du ministère de la Transition écologique, qui a mis à jour vendredi les statistiques des importations de pétrole et de gaz au 31 janvier 2022.
Selon le bilan répercuté par la presse espagnole, les Etats-Unis, qui tentent une plus grande percée en Europe, notamment à la faveur de la crise avec la Russie, sont le deuxième fournisseur de gaz de l’Espagne, loin derrière l’Algérie, avec une part de 16,9% du total des importations espagnoles.
La Russie est le quatrième fournisseur, avec 8,7%. En février, les livraisons américaines ont cependant nettement augmenté vers l’Espagne, mais les prix des cargaisons de gaz liquéfié (GNL), achetées sur le marché spot, sont nettement plus élevés que ceux des livraisons par gazoducs, soumis aux obligations de contrats à long terme, et ne nécessitant pas de frais de regazéification ni de transport, en très forte augmentation ces dernières semaines.
Selon les données officielles espagnoles, en 2021, l’Algérie «a vendu à l’Espagne du gaz naturel, du pétrole et autres dérivés pour une valeur de 4300 millions d’euros.
Le gaz en provenance d’Algérie – expédié par gazoduc et par bateau – a coûté à l’Espagne 2600 millions d’euros», souligne le journal El Pais.
«Un chiffre qui fait de l’Espagne le deuxième acheteur de ce carburant en Algérie, derrière l’Italie. Dans le cas du pétrole brut, c’est le cinquième, derrière la France, le Royaume-Uni, les Pays-Bas et la Belgique», indique encore le journal espagnol, qui estime que «l’Algérie pourrait survivre à un effondrement total des exportations de gaz naturel et de pétrole vers l’Espagne, même si ce ne serait pas facile».
Le journal fait référence à la brouille diplomatique entre les deux pays suite au revirement de l’Espagne sur la question du Sahara occidental, loin du principe de la légalité onusienne.
Un développement surprise qui fait craindre en Espagne des répercussions sur l’approvisionnement en gaz, une augmentation des prix, et compromet le vœu du gouvernement espagnol de faire du pays méditerranéen un hub gazier pour l’Europe, au profit de l’Italie.
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