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Energie (et Mines)

Journée du Dimanche 07/02/2022

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.-L'accord sur l'utilisation des terminaux GNL espagnols par le Maroc pour s'approvisionner en gaz naturel via le gazoduc Maghreb-Europe (GME) se heurte à de multiples contraintes d'ordre technique et financier, soutient l'expert pétrolier Mourad Preure. Annoncé jeudi dernier par le ministre espagnol de la Transition écologique, cet accord permet au Maroc d'acquérir du gaz naturel liquéfié (GNL) sur les marchés internationaux, le faire livrer dans une usine de regazéification de l'Espagne péninsulaire et utiliser le GME pour l'acheminer vers son territoire. Cette solution sera confrontée à de nombreux problèmes, à leur tête "la contrainte de temps", souligne Dr. Preure dans un entretien à l'agence APS. "Inverser le flux gazier demande du temps et de l'investissement, chose dont ne semble pas disposer le Maroc pour satisfaire ses besoins immédiats en gaz naturel", après la décision algérienne en octobre dernier de ne plus exporter son gaz via le GME, en raison de la politique marocaine "irréaliste et inutilement hostile" vis-à-vis de l'Algérie. L'expert rappelle que la partie du gazoduc traversant le détroit de Gibraltar ainsi que les stations de compression appartiennent au groupe espagnol Naturgy, alors que le tronçon transitant par le Maroc, appartient à ce dernier et géré par Metragaz, une société mixte entre Natrugy et ses partenaires portugais et marocain. S'y ajoute, la demande gazière importante de l'Espagne qui "ne peut pas sacrifier ses clients industriels, électriciens et particuliers" pour répondre à la demande marocaine. L'autre contrainte est d'ordre financier, explique l'analyste pétrolier qui s'interroge sur le coût de cette énergie importée d'Espagne, eu égard aux prix élevés du gaz sur le marché spot et auquel il faut ajouter le coût de sa regazéification dans les usines espagnoles et de son acheminement via le GME. Si le Maroc peut assurer la satisfaction de ses besoins gaziers, ça sera au prix fort, alors qu'il bénéficiait auparavant de près d'un milliard de m3 de gaz algérien, dont une partie gratuite, au titre des droits de passage, et une autre au prix contractuel, préférentiel, précise Mourad Preure. "Le Maroc a-t-il les moyens, et à quel prix livrera-t-il ce gaz au client final", s'interroge-t-il, constatant que les cours du GNL sur les marchés spot restent soutenus, tirés par une demande asiatique à la hausse………………………………….. -Le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, s’est entretenu mardi, par visioconférence, avec le ministre d'Etat des ressources pétrolières du Nigeria, Timipre Sylva, avec lequel il a abordé le projet du gazoduc Algérie -Niger-Nigeria.