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Energie (et Mines)
Journée du Lundi 14/04/2020 |
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- La consommation des produits pétroliers, notamment les carburants, a enregistré une baisse drastique depuis le début du confinement sanitaire, entrainant une baisse avoisinant les 50% du chiffre d’affaires de la Société nationale de commercialisation de produits pétroliers (Naftal), a indiqué mardi un responsable de l’entreprise.
Ce déclin de la consommation est observé depuis l’instauration du confinement sanitaire, à la mi-mars, en raison de la propagation de l’épidémie du Coronavirus (COVID-19), réduisant la consommation des produits pétroliers, tous types confondus, à des taux allant de 50% jusqu’à 80 %, explique le directeur de la communication de Naftal, Djamel Cherdoud.
Par conséquent, la demande sur les essences pour automobile (Normal, Super et Sans Plomb), Gasoil, Sirghaz (GPlc), celle des carburants destinés à l’aviation et la marine, ainsi que sur les lubrifiants, le gaz butane et le bitume, a « fortement chuté » depuis, a-t-il indiqué.
En termes de volume, prenant en comparaison les quantités commercialisées en deux journées, l’une avant le confinement sanitaire, soit jeudi 13 février 2020, l’autre pendant le confinement sanitaire, soit jeudi 9 avril 2020, D. Cherdoud, a fait état d' "un recul drastique"……………………………………………………………………………………………….
-Selon une déclaration du ministre saoudien de l’Energie, le prince Abdelaziz Ben Salmane, d’autres pays – Etats-Unis, Brésil et Canada – contribueraient soit à des réductions volontaires soit à la réduction des activités de forage de leurs sociétés pétrolières.
L’OPEP+ a finalement pu entériner un accord ferme portant sur la réduction de 9,7 millions de barils par jour, en baisse par rapport aux 10 millions de barils par jour initialement prévus mais tout de même qualifié d’historique. L’accord n’a cependant pas été accompagné par un engagement de la part des autres producteurs mondiaux, dont les Etats-Unis, qui ont finalement éludé la proposition d’une réduction supplémentaire de 5 millions barils par jour, tel qu’espéré par l’OPEP+.
Les pays membres de l’alliance, qui avait repris dimanche une visioconférence débutée jeudi, ont finalement accepté – suite à une médiation américaine – d’accorder au Mexique un quota de réductions plus restreint que prévu, ce qui a contribué à désamorcer la crise et permis de faire aboutir les négociations.
L’accord prévoit ainsi que l’alliance de l’OPEP+, composée de 23 pays, retire 9,7 millions de barils par jour, entre les mois de mai et juin prochains, autorisant le Mexique à réduire de seulement 100 000 barils par jour, au lieu des 400 000 barils par jour initialement prévus dans la première mouture de l’accord proposée jeudi.
En outre, selon une déclaration du ministre saoudien de l’Energie, le prince Abdelaziz Ben Salmane, d’autres pays – Etats-Unis, Brésil et Canada – contribueraient soit à des réductions volontaires, soit à la réduction des activités de forage de leurs sociétés pétrolières, face la baisse des prix du pétrole.
Les pays hors Opep+ devraient ainsi réduire, selon Bloomberg, 3,7 millions de barils à mesure que leur production diminue. Des chiffres qui ne représentent donc pas de véritables réductions, mais correspondent plutôt aux calculs actuels d’une production qui tourne au ralenti, en raison des aléas du marché. Beaucoup de puits de schiste en Amérique du Nord ont arrêté ou réduit leurs activités, en raison de la chute des prix et de l’offre mondiale abondante.
Quoi qu’il en soit, l’accord signé par l’OPEP+ met fin, d’une part, à la guerre des prix enclenchée, depuis le 6 mars 2020, par l’Arabie Saoudite et la Russie, et constitue d’autre part, tel que l’espèrent du moins les acteurs du marché, une parade face aux lourdes répercussions économiques de la pandémie de coronavirus, qui a provoqué une chute, jamais égalée, de la demande mondiale de pétrole. Le Brent a plongé à son plus bas niveau en près de deux décennies, tombant à 20 dollars le baril au cours des dernières semaines, alors qu’il s’échangeait au-dessus de 70 dollars le baril plus tôt cette année.
«Nous avons démontré que l’alliance de l’OPEP+ est toujours valide», a en substance déclaré le ministre saoudien de l’Energie à Bloomberg News, quelques minutes après la conclusion de l’accord. «Je suis plus que satisfait de l’accord», a-t-il ajouté. Cependant, à considérer la teneur de l’accord et les circonstances de sa conclusion, il est à constater, selon les experts, que même si Moscou et Riyad ont pu mettre leurs différends de côté pour parvenir à un accord, le plus grand gagnant semble être le président américain.
Donald Trump a en effet refusé de réduire la production pétrolière américaine, en dehors des baisses involontaires induites par la chute des prix, tout en pressant Russes et Saoudiens de faire des concessions, et en jouant personnellement les intermédiaires entre le président mexicain Andres Manuel Lopez Obrador, le président russe Vladimir Poutine et le roi Salmane d’Arabie Saoudite. Le fardeau des réductions sera donc à la charge des seuls pays de l’Opep+.
La question est maintenant de savoir si les coupes annoncées seront suffisantes pour stabiliser le marché et contribuer à faire remonter les prix de façon durable.
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