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Vie politique

Journée du Samedi 07/06/2020

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-L’ex président du RCD, Said Sadi, a une nouvelle fois usé de sa plume pour «flinguer» allusivement le patron de Jil Jadid, Soufiane Djilali qu’il accuse sans le nommer, de servir de «télégraphiste des despotes» suite à son annonce de la libération prochaine des détenus politique, Karuim Tabbou et Samir Benlarbi. « Les ambassadeurs qui relaient cet arbitraire n’ont d’ailleurs pas forcément conscience qu’en jouant les télégraphistes des despotes, ils cultivent et perpétuent la pratique de l’abus », écrit aujourd’hui dimanche, l’ancien leader du RCD sur sa page Facebook. Plus incisif encore, Sadi pointe celui qu’il qualifie de «courtisan», pour qui écrit-il «l’Algérien détenu illégalement n’a droit ni à des excuses ni à des réparations dès lors qu’il a osé défier l’autorité toute puissante» Et il dénonce le fait que «les satellites du régime s’autorisent à révéler, avant que la justice ait statué, l’élargissement des citoyens privés de liberté pour avoir émis une opinion jugée non conforme à la doxa officielle dans leur pays ». L’ex patron du RCD s’étonne de ce que «la fin d’une détention arbitraire» soit présentée «comme un signe d’apaisement sinon un acte de générosité, ce qui suggère que ces détenus ont mérité leur emprisonnement». Une méthode de gouvernance qui en dit long d’après lui, «sur la conception de la citoyenneté que se font les détenteurs du pouvoir». Sadi pense qu’il est préoccupant de voir une «partie de l’opinion accepter de loger dans les rangs de l’opposition des acteurs qui assurent le service après vente d’archaïsmes politiques dignes du moyen âge», dans une pique évidente en direction de Soufiane Djilali. Ceci dans le fond. Dans la forme, Said Sadi relève dans son texte un «vice» procédural à savoir que l’on ait annonce la libération prochaine des deux détenus alors qu’ils ne sont pas encore définitivement condamnés comme l’exige la loi. Il notera au passage que le Syndicat national de la magistrature «n’a pas émis la moindre protestation contre cette pantalonnade». Le chef de l’Etat écrit Said Sadi, dispose certes du droit de grâce qu’il peut exercer une fois la condamnation prononcée, «mais il ne peut en aucune manière interférer dans une action de justice en cours, ce qui est le cas en l’occurrence ». L’occasion pour l’ancien président du RCD de rappeler que «l’esprit de la Soummam qui a assumé l’universalité est à l’ordre du jour» et que le choix qui s’offre à l’Algérie est entre la «Soummam et la dictature, militaire ou théocratique». «Ceux qui y souscrivent œuvrent à la perspective démocratique ; ceux qui l’esquivent, l’occultent, s’y opposent ou pire le polluent, travaillent objectivement au maintien du statu quo militaire ou à l’avènement de son duplicata théocratique» tranche Said Sadi...................................................................................................................................................................................... -La réponse du président de Jil Jadid, Soufiane Djilali, n’ a pas tardé à fuser en réponse à l’attaque de Saïd Sadi, ex président du RCD, dirigée contre lui. Et si Sadi a été allusif, n’ayant pas cité nommément sa cible sur sa page Facebook, le chef du parti JL lui y va sans ménagement, se voulant allégorique, pour trois estocades à l’adresse de son pourfendeur. «Avec votre passé vous devriez avoir un peu de pudeur. M. Sadi, la différence entre vous et moi, c’est que vous avez toujours attisé le feu quand moi j’ai toujours essayé de l’éteindre. M. Sadi, je vous rassure, je ne convoite pas votre spécialité, même si elle vous a permis une belle fortune!» a-t-il écrit sur sa page Facebook, dimanche.