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Travail (et Sécurité sociale)

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  • 22-08-2020
    ---196 travailleurs de Numilog, filiale spécialisée dans la logistique du groupe agro-alimentaire Cevital, ont été licenciés. En grève depuis plusieurs semaines, les employés exigeaient le respect du droit syndical, notamment la reconnaissance légale du Conseil syndical comme partenaire social. Des travailleurs de Numilog observaient une grève cyclique de trois jours depuis début juillet 2020, en réaction au licenciement de trois employés. Selon les grévistes, Smail Abdallah, Aidal Brahim et Maafa Karim ont été « abusivement » licenciés pour avoir créé une section syndicale. Dans une plateforme de revendications, transmise à l’Inspecteur régional du Travail, le Wali de Béjaïa, la section wilayale de l’UGTA et le directeur de l’agence de Béjaïa de Numilog SPA, ils exigeaient, outre la réintégration des trois employés susnommés, la « reconnaissance du Conseil syndical comme partenaire social à part entière », la mise en disposition d’un bureau pour la section syndicale et la levée des sanctions à l’encontre des travailleurs grévistes. La plateforme exige également la révision de la grille des salaires des travailleurs, le paiement des heures supplémentaires, entre autres. Le 15 juillet dernier, ils ont aussi observé un sit-in devant l’Inspection de travail, exigeant, à travers leurs slogans, le départ de son directeur suite « au refus de l’inspection de remettre aux protestataires une copie du PV portant une mise en demeure contre la filiale du groupe Cevital », pour avoir refusé la création de ce syndicat, faisait savoir le Parti Socialiste des Travailleurs (PST). Le directeur de l’agence de Béjaïa a alors décidé de suspendre les grévistes, leur interdisant l’accès à leur lieu de travail. La section syndicale de l’UGTA a introduit une requête auprès de la Justice et les grévistes ont obtenu gain de cause, indique un employé. Le Numilog a introduit un appel, dont le verdict est prévu ce 25 août 2020. Le bras de fer s’est poursuivi jusqu’au début août, avec une affaire en justice, lorsque la Direction générale de Numilog, basée à Alger, a notifié à 196 travailleurs leur licenciements. Une image d’une décision, rédigée le 11 août, paraphée le 13 par le Directeur général par intérim, Mme. Karima Mekbeul, a été publiée sur les réseaux sociaux. Les travailleurs se sont ainsi vus notifiés leur licenciement par voie postalea Selon le même document, les travailleurs ont été licenciés « sans indemnité ni préavis », pour avoir « participé à un arrêt de travail collectif et consulté en violant le dispositions législatives en vigueur en pareille matière ». La décision poursuit que l’autre motif de ces licenciements est « tout acte ou comportement qui causerait des dommages à l’intérêt de l’entreprise, à ses associés, à leur réputation ou à leur image ». Le document ne précise toutefois pas de quel acte il s’agit.
  • 13-08-2020
    - L'usine de montage de véhicules Renault Algérie d'Oran, dont l'activité est frappée de plein fouet par la crise sanitaire, a annoncé jeudi dans un communiqué placardé à l'entrée des ateliers la mise en branle de la procédure de libération des travailleurs qui auront à choisir, selon certaines conditions, entre départ volontaire où licenciement économique. "Suite à la communication faite le 23 juillet 2020 pour débuter les formalités concernant le passage à une équipe, à partir du premier septembre, et suite à la non visibilité de la situation, l'entreprise donne ses employés en CDI la possibilité de choisir entre une procédure de départ volontaire où une procédure de licenciement économique, selon la réglementation qui se décline comme suit", lit-on dans un communiqué de l'entreprise. "Pour le 1er choix , un départ volontaire, avec 1,5 mois de salaire pour une année de travail en CDI et le 2ème choix, un licenciement économique avec trois mois de salaires pour les CDI", propose la société qui offre aussi "50% en indemnités de chômage payées par la CNAC pour pour les CDI de plus de 3 ans(sous réserve des autres conditions d’acceptation du dossier de la CNAC." Renault Algérie prévient néanmoins que "si l'activité reprend avant le 1er septembre , la procédure de licenciement seront alors interrompue"