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28-05-2021
-Macron "reconnaît" les responsabilités de la France dans le génocide du Rwanda «En me tenant, avec humilité et respect, à vos côtés, je viens reconnaître nos responsabilités», a déclaré jeudi l27 e président français Emmanuel Macron à Kigali, tout en affirmant que la France n’avait «pas été complice» du génocide ayant fait plus de 800.000 morts en 1994 au Rwanda. Emmanuel Macron n’a pas présenté d’«excuses», comme le réclamaient certains responsables rwandais et français, mais il a déclaré espérer que ceux qui «ont traversé la nuit» du génocide des Tutsi puissent «nous faire le don de nous pardonner». a question du rôle de la France avant, pendant et après le génocide des Tutsi du Rwanda, qui a fait plus de 800.000 morts entre avril et juillet 1994 selon l’ONU, a été un sujet brûlant pendant des années, conduisant même à une rupture des relations diplomatiques entre Paris et Kigali entre 2006 et 2009. Le fossé s’est cependant comblé depuis le début du quinquennat avec une série d’initiatives françaises pour sortir de l’impasse. Dont le rapport Duclert, qui a conclu aux «responsabilités lourdes et accablantes» de la France et à l’«aveuglement» du président socialiste de l’époque François Mitterrand et de son entourage face à la dérive raciste et génocidaire du gouvernement hutu que soutenait alors Paris. Le président rwandais Paul Kagame a déclaré pouvoir «s’accommoder» de ces conclusions, confirmées ensuite par le rapport d’un cabinet d’avocats demandé par Kigali…………………………………………………………………………. -L'Allemagne a admis pour la première fois, vendredi 28 mai, avoir commis "un génocide" contre les populations des Héréros et Namas en Namibie pendant l'ère coloniale. "A la lumière de la responsabilité historique et morale de l'Allemagne, nous allons demander pardon à la Namibie et aux descendants des victimes" pour les "atrocités" commises, a déclaré le ministre des Affaires étrangères Heiko Maas. Il a également salué la conclusion d'un "accord" avec la Namibie après plus de cinq ans de négociations. Sur ce territoire africain colonisé par l'Allemagne entre 1884 et 1915, les colons allemands avaient tué 60 000 Héréros et 10 000 Namas dans des massacres considérés par de nombreux historiens comme le premier génocide du XXe siècle. Privés de leurs terres et de leur bétail, les Héréros s'étaient révoltés en 1904 contre les colons allemands, faisant une centaine de morts parmi ces derniers. Envoyé pour mater la rébellion, le général allemand Lothar von Trotha avait ordonné leur extermination. Les Namas s'étaient soulevés un an plus tard et avaient subi le même sort. Aujourd'hui, les Héréros représentent environ 7% de la population namibienne contre 40% au début du XXe siècle. Le ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas, qui a parlé d'un "geste de reconnaissance des immenses souffrances infligées aux victimes", a également annoncé que l'Allemagne allait soutenir la "reconstruction et le développement" en Namibie grâce à un programme financier de 1,1 milliard d'euros qui doit profiter aux descendants des Héréros et des Namas. Une enveloppe qui n'ouvre la voie, malgré la reconnaissance de ce génocide, à aucune "demande légale d'indemnisation".
20-05-2021
- L’Organisation nationale des moudjahidine (ONM) revient à la charge quant à la place du Front de libération nationale (FLN) sur l’échiquier national. Elle demande depuis 2019 la remise du prestigieux sigle au musée pour l’extraire à l’exploitation politique. Dans ses déclarations publiques, le secrétaire général par intérim de l’ONM, Benlhadj Mohand Ouamar a maintes fois accusé les directions successives du PFLN d’avoir « sali » le sigle et de lui avoir endossé auprès de l’opinion publique les échecs du pays en matière de développement. Ces positions viennent d’être confortées et réitérées par le secrétariat national de l’organisation au cours d’une réunion tenue ce jeudi 20 mai. Dans un communiqué rendu public à l’issue de la réunion, l’ONM répond à ceux qui ont accusé le SG par intérim de « jalousie » vis-à -vis du FLN, expliquant qu’il n’a fait qu’exprimer la position de l’organisation par rapport aux « pratiques honteuses qui ont affecté et continue d’affecter la place du FLN et son rôle dans la conduite du peuple algérien vers la victoire sur l’occupant français pendant la glorieuse guerre de libération ». Le communiqué ajoute qu’il n’y a pas de doute que le secrétaire général par intérim a exprimé la position des moudjahidine, affectés par ce qui est advenu de ce sigle et des « dépassements » qui touchent à la réputation du FLN historique, rappelant qu’au tout début du Hirak, en mars 2019, l’ONM avait pointé du doigt l’exploitation du sigle « FLN » pendant plus d’un demi-siècle pour « couvrir les échecs de ceux se sont succédé au pouvoir ». L’ONM persiste et signe quant à la nécessité de mettre le sigle FLN « à la place honorable qu’il mérite »
08-05-2021
-Le président Tebboune a évoqué ce samedi l'épineux dossier de la mémoire relatif à la période coloniale , expliquant que "la qualité de nos relations avec la France ne peut se faire au détriment du dossier mémoriel qui est non négociable", ajoutant à ce propos que plusieurs chantiers restent ouverts, tels celui de la récupération du reste des crânes des résistants, les archives, le dossier des disparus et l'indemnisation des victimes des essais nucléaires dans le Sud . Dans un message lu en son nom par le secrétaire général du ministère des Moudjahidine, Laid Rebika, à l'occasion de la commémoration du 76 ème anniversaire des massacres du 8 mai 1945 à Sétif, le président de la République souligne que "le 08 mai 1945 est une date éternelle qui symbolise la martyr du peuple algérien et constitue également un tournant décisif qui montre le véritable visage de la colonisation". Evoquant les législatives du 12 juin prochain, le président Tebboune rappelle que "l'Algérie s'apprête à organiser une élection électorale majeure qui "permettra de renforcer le processus de changement bâti sur les valeurs de la transparence, de la franchise et de la lutte contre la corruption." Et d'ajouter que "ma conviction forte est que les algériens ont la volonté de consacrer définitivement le choix démocratique et bâtir un Etat de droit et une Algérie souveraine, comme l'ont rêvée les Chouhada..................................................................................... --L'ambassadeur de France en Algérie, François Gouyette s'est recueilli ce samedi à la mémoire des Algériennes et Algériens tués lors des massacres du 08 mai 1945 au nom du président français, Emmanuel Macron. "En ce 8 mai, jour de commémoration des massacres de mai et juin 1945 à Sétif et dans le Nord-Constantinois, l’Ambassadeur de France , François Gouyette, est venu déposer, au nom du Président de la République française, une gerbe de fleurs en hommage aux victimes", a tweeté l'ambassade de France à Alger.................................................................................................. -Entretien réalisé par Karim Aimeur/le Soir d’Algérie , extraits Dans cet entretien qu’il nous a accordé à l’occasion du 76e anniversaire des massacres du 8 Mai 1945, le secrétaire général par intérim de l’Organisation nationale des moudjahidine (ONM), Mohand Ouamar Benlhadj, appelle à renforcer le rôle de l’école dans l’enseignement de l’Histoire aux générations montantes, estimant que la réconciliation des mémoires entre l’Algérie et la France ne peut s’accomplir dans la mesure où chacun a sa propre conception de sa mémoire. «Chacun doit garder sa mémoire à lui. Ça ne peut pas être autrement », dit-il. 76 ans après, la France ne veut pas reconnaître sa responsabilité, malgré les bonnes intentions affichées et ces tentatives d’apaisement des mémoires. Quelles en sont les raisons à votre avis ? Je crois que c’est dans la nature des choses. Un criminel essaie toujours de se disculper. Généralement, le criminel avoue son crime peut-être sous la pression, sous la torture, sinon, il essaye toujours de passer pour un innocent. Et la politique colonialiste a été toujours la même : nous sommes là pour vous émanciper, pour vous civiliser et pour construire l’Algérie. C’est le langage qu’ils tiennent jusqu’à maintenant. Mais, même chez nous, il y a certaines complaisances parce qu’au lieu de rapporter uniquement les méfais du colonialisme chez nous, les incruster et les inculquer à la jeunesse qui constitue 70% de la population algérienne, malheureusement, on rapporte également les négations des Français pour donner une certaine prise au doute. Or, je crois qu’on ne doit pas parler des négations françaises et les citer dans notre école. A cette jeunesse, nous devons dire toute la vérité comme nous l’avions vécue. Il faut renforcer l’enseignement de notre histoire à l’école, c’est cette volonté qui manque : la volonté d’appeler les choses par leurs noms. De notre côté, on hésite toujours à regarder la France en face et sans baisser les yeux. Ces derniers temps, les dirigeants des deux pays évoquent ce qu’ils appellent l’« apaisement des mémoires ». Qu’est-ce qui empêche, à votre avis, la réalisation d’une telle démarche ? Le temps a fait son œuvre en matière d’apaisement des mémoires. Le temps aide à l’oubli mais faut-il avoir la volonté de ne pas oublier pour que la mémoire reste intacte. Ceux qui ont vécu le colonialisme avec ses affres doivent s’exprimer. Notre école doit également faire son travail. Je pense que c’est le chef de l’État français qui a pris cette initiative de réconcilier les mémoires, or, les deux mémoires ne pourront jamais se mélanger, s’amalgamer. C’est impossible. Dans leur mémoire est inscrit le rôle civilisateur de la France en Algérie. Dans notre mémoire, c’est la France qui est venue envahir notre pays sans qu’on le leur demande et qui a débarqué avec 40 000 hommes en 1830 et ça a continué jusqu’à 1962. Donc chacun doit garder sa mémoire à lui. Ça ne peut pas être autrement.
07-05-2021
- Dans un message à l'occasion de la célébration, pour la première fois dans l'histoire de l'Algérie indépendante, de la Journée nationale de la Mémoire, coïncidant, cette année, avec le 76e anniversaire des massacres du 8 mai 1945, A. Belhimer, ministre de la communication a souligné que "l'Algérie reste attachée au règlement global du dossier mémoriel", ajoutant que les efforts de l'Algérie en ce sens "commencent à payer". Un règlement qui repose, a-t-il rappelé, sur "la reconnaissance officielle, définitive et globale, par la France, de ses crimes, qualifiés par Macron lui-même de crimes contre l'humanité, la repentance et des indemnisations équitables".
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