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Travail (et Sécurité sociale)
Journée du Jeudi 20/03/2020 |
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Selon le rapport préliminaire d'évaluation intitulé «Covid-19 and the world of work : Impacts and response» (Le COVID-19 et le monde du travail : impacts et réponses), il est indispensable de prendre des mesures urgentes, de grande envergure ainsi que des mesures coordonnées autour de trois piliers : la protection des travailleurs sur leur lieu de travail, la relance de l'économie et de l'emploi ainsi que le soutien aux emplois et aux revenus.
Ces mesures nécessitent l'élargissement de la protection sociale, un soutien en matière du maintien des emplois (comme par exemple le travail partiel, les congés payés ou d'autres aides) ainsi qu'un allégement fiscal et financier, y compris pour les microentreprises et les petites et moyennes entreprises.
En complément, le rapport préliminaire suggère également des mesures en matière de politiques fiscales et monétaires ainsi que des prêts et un soutien financier pour des secteurs économiques ciblés.
En se basant sur des scénarios différents de l'impact du COVID-19 sur la croissance économique mondiale, la projection de l'OIT fait état d'une hausse du chômage mondial entre 5,3 millions (scénario le plus optimiste) à 24,7 millions (scénario le plus pessimiste) par rapport au chiffre de base de 188 millions en 2019. En comparaison, la crise financière internationale de 2008-09 avait provoqué une hausse du chômage dans le monde de 22 millions. La baisse du nombre d'emplois va aussi entraîner des pertes massives en matière de revenus pour les travailleurs.
L'étude les estime dans une fourchette allant de 860 milliards de dollars à 3.400 milliards de dollars d'ici la fin 2020. Cela se traduira par une chute de la consommation des biens et des services, qui impactera à son tour les perspectives des entreprises et des économies.
«Il ne s'agit plus seulement d'une crise sanitaire mondiale, c'est aussi une crise grave en matière d'emplois ainsi qu'une crise économique majeure qui est en train d'avoir un impact considérable sur les populations», affirme Guy Ryder, Directeur général de l'OIT.
«En 2008, le monde avait présenté un front uni pour s'attaquer aux conséquences de la crise financière mondiale, et le pire avait pu être évité. Nous avons besoin de ce même rôle moteur et de cette même résolution à l'heure actuelle», ajoute-t-il.
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