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Justice (et Droit)

Journée du Lundi 20/08/2024

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-Le roi du Maroc, Mohammed VI a décidé de gracier plus de 4 800 agriculteurs faisant l’objet de poursuites ou condamnés dans des affaires de culture illégale du cannabis, a annoncé le ministère de la Justice lundi soir. C’est une décision qui démontre une fois une volonté du Maroc d’encourager la culture du cannabis pour inonder ses voisins et les pays européens de cette drogue. Selon le gouvernement marocain cette grâce a été permise «aux bénéficiaires de s’intégrer dans la nouvelle stratégie» lancée après la légalisation partielle de la production de cannabis à des fins thérapeutiques. Le Maroc, premier producteur mondial de cannabis selon l’ONU, a adopté en 2021 une loi encadrant les usages industriel et médical du cannabis, autorisant sa culture et son exploitation dans trois provinces rurales déshéritées de la région du Rif, dans le nord-est. En juillet, le Maroc exportait ses premiers kilos de cannabis légalement produit sur son sol. Le royaume, qui veut trouver une place sur le marché européen, où 21 sur 27 pays membres de l’UE autorisent le stupéfiant dans un cadre médical, cherche à dynamiser sa production. Le royaume s’est fixé pour objectif de lutter ainsi contre le trafic de drogue, de se positionner sur le marché mondial du cannabis légal et de désenclaver économiquement le Rif, où la plante est cultivée depuis des siècles et faisait vivre entre 80.000 et 120.000 familles en 2019, selon des estimations officielles. Les mesures de grâce ne concernent que des cultivateurs, dont l’activité illégale était la plupart du temps tolérée, mais qui pouvaient faire l’objet de poursuites. Pour se faire, le Maroc a même créé l’Agence nationale de réglementation des activités relatives au cannabis (Anrac). Celle-ci a même déjà délivré plus de 200 autorisations à des industriels pour la transformation, l’importation de semences et l’exportation.