FINANCES- BANQUE - SITUATION BANCAIRE 2022/
Rapport Abef
Plus de 594 milliards de dinars (DA) ont été collectés
par les banques algérienne, au 31 décembre 2022, dans le cadre de la finance
islamique, a indiqué lundi 127 mars 2023 le président de l'Association
professionnelle des banques et des établissements financiers (Abef), Lazhar Latreche.
"Les dépôts de la finance islamique
au niveau des banques de la place algérienne ont atteint 594 milliards DA
depuis le lancement de ce type de financement, jusqu'au 31 décembre 2022",
a déclaré L. Latreche qui s'exprimait sur les ondes
de la chaîne III de la Radio algérienne.
Le président de l'Abef a
relevé également une nette amélioration des dépôts collectés par la finance
conventionnelle grâce à l'augmentation des taux proposés par les banques pour
des maturités importantes (60 mois et plus).
Ainsi, l'adoption de la finance
islamique et l'amélioration des taux d'intérêt ont contribué sensiblement à
l'augmentation du niveau global des dépôts.
Concernant les crédits accordés par
l'ensemble des banques algériennes au 31 décembre 2022, L. Latreche
a fait savoir que leur volume a évolué de 8,75% par rapport à l'année 2021,
expliquant cette hausse par l'impact de la relance économique.
"L'investissement en Algérie dans les différents
secteurs d'activité est en train d'évoluer vers le positif", a-t-il dit,
soulignant, dans ce sens, que l'orientation donnée était de "privilégier
le financement de l'économie nationale dans son volet investissement".
S'agissant de l'amélioration du service
des banques, le président de l'Abef a fait état d'une
nette amélioration, notant qu'en 2022, le nombre des agences bancaires avoisine
les 1.700 agences, soit une évolution positive de 2,3% par rapport à l'année
2021.
Il a ajouté dans le même cadre que les
dossiers de crédit sont traités dans un délai ne dépassant pas les 20 jours
tandis que les grands dossiers d'investissement sont traités dans un délai
moyen de 30 jours.
Concernant les réalisations en matière
de digitalisation du système bancaire, L. Latreche a
fait savoir que plus de 3.640 Guichets automatiques de billet (GAP) sont
installés à ce jour.
De plus, 37.000 terminaux de paiement
électronique (TPE) ont été mis en service à ce jour, avec une augmentation de
23% en 2022 par rapport à 2021, selon le même responsable.
Le paiement par TPE a connu en 2022 une
augmentation de 27,99%, avec plus de 2,7 millions de transactions pour un
montant de 19 milliards de dollars, a-t-il indiqué, ajoutant que le paiement
sur le net a connu plus de 9 millions de transactions en 2022, soit une
augmentation de 62% par rapport à 2021.
Il a ajouté que plus de 13,5 million de cartes bancaires (CIB et Dahabia)
sont en circulation au 31 décembre 2022, soit une augmentation de 17% par
rapport au 2021.
Le président de l'Abef
a rappelé qu'une réunion, présidée par le ministre des Finances, Laaziz Faid, a eu lieu hier
dimanche et avait rassemblé l'ensemble des dirigeants des banques publiques.
Lors de cette réunion, a-t-il fait
savoir, "des instructions fermes ont été données aux banques publiques
pour l'amélioration de la qualité du service, la célérité dans le traitement
des opérations bancaires et la modernisation et la digitalisation des opérations
financières pour permettre à tous les clients de bénéficier d'un service de
qualité et dans des délais qui répondent à leurs attentes".
Parmi les instructions données lors de
cette réunion, la généralisation des TPE au niveau des commerçants, selon L. Latreche précisant que "chaque banque est tenue
d'installer au minimum entre 3000 et 4000 TPE auprès de sa clientèle".
S'agissant du rôle des banques dans
l'accompagnement de la politique d'exportation hors hydrocarbures, il a rappelé
que deux banques algériennes sont cours de création au Sénégal et en
Mauritanie, auxquelles s'ajoute le projet de
"BEA international", en France.
Selon lui, "l'ouverture effective
de ces banques interviendra durant l'année en cours, une fois les agréments
obtenus".
A propos des crédits non récupérés par
les banques algériennes, L. Latreche a fait remarquer
que ces dernières "avaient hérité d'une situation de gestion", notant
qu'"elles sont aujourd'hui en train d'assainir leur situation pour
démarrer sur une bonne base".
Interrogé sur les crédits de
consommation accordés pour l'acquisition des futurs véhicules produits
localement, L. Latreche assuré que le
taux pratiqués seront "attractifs".