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Commerce

Journée du Vendredi 05/04/2025

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-Une grande partie des produits que les États-Unis importent du reste du monde sont visés depuis ce samedi par des droits de douane additionnels de 10 %. "Tenez bon", a lancé Donald Trump sur sa plateforme Truth Social alors que les Américains s'inquiètent pour leur pouvoir d'achat face aux risques d'inflation. D'autres hausses massives de droits de douane doivent prendre effet dès la semaine prochaine. Ces droits de douane de 10 % visent une grande partie des produits que les États-Unis importent du reste du monde, certains biens étant toutefois exemptés pour l'heure : pétrole, gaz, cuivre, or, argent, platine, palladium, bois de construction, semiconducteurs, produits pharmaceutiques, ou encore minéraux introuvables sur le sol américain. L'acier, l'aluminium et les voitures importés ne sont pas non plus concernés, mais ils sont déjà visés par un taux de 25 % de taxes douanières. Et le Canada et le Mexique, soumis à un autre régime, paient déjà un nouveau tribut à la guerre commerciale initiée par le président américain. L'addition sera nettement plus lourde dès le 9 avril pour les pays qui exportent plus vers les États-Unis qu'ils n'importent de produits américains. +54 % au total pour la Chine (visée en plusieurs temps), +20% pour l'Union européenne (UE), +46% pour le Vietnam, +24% pour le Japon... Cela représentera quelque 80 pays et territoires, en comptant les 27 pays du bloc européen, selon un document officiel publié vendredi par le gouvernement américain. Le Bangladesh a convoqué une réunion d'urgence samedi pour répondre aux craintes du secteur textile de son pays, deuxième plus grand fabricant de vêtements au monde qui exporte 20% de ses produits prêts à l'emploi aux États-Unis. La liste des plus taxés a été raccourcie : elle ne comprend plus les îles françaises de Saint-Pierre-et-Miquelon - que la Maison Blanche avait présentées comme étant visées par +50 % de droits de douane -, ni les territoires australiens des îles Heard et McDonald, dans la région subantarctique, qui abritent seulement des colonies de manchots. Leur présence avait suscité un mélange de stupéfaction et de moqueries concernant la méthodologie de l'administration américaine. L'ONU commerce et développement (Cnuced) s'est inquiétée vendredi de trouver toujours dans la liste les pays plus pauvres de la planète. L'organisation internationale a souligné que les pays les moins avancés et les petits États insulaires en développement n'étaient responsables, respectivement, que de 1,6 % et 0,4 % du déficit commercial américain.L'annonce mercredi de Donald Trump, justifiée par l'"urgence nationale" de réduire le déficit américain, a foudroyé l'économie mondiale. Les barrières douanières promises seront aussi hautes, selon les économistes, que dans les années 1930 aux États-Unis, à une époque où les flux étaient éminemment plus faibles et les pays moins dépendants de la production des autres. Face à la riposte annoncée par Pékin (+34 % sur les produits américains dès le 10 avril) et aux craintes d'une spirale négative pour l'économie mondiale, les marchés financiers se sont effondrés. En deux jours, Wall Street a vu s'envoler plus de 6 000 milliards de dollars de capitalisation boursière, selon l'indice Dow Jones US Total Stock Market. Exhorté vendredi par Donald Trump à baisser les taux d'intérêt, le président de la Réserve fédérale américaine (Fed) a brossé un tableau plutôt sombre des perspectives pour l'économie américaine, avec les droits de douane : potentiellement plus d'inflation, moins de croissance et davantage de chômage. - Les marchés mondiaux ont succombé à l'affolement, vendredi 4, les investisseurs laissant éclater leurs craintes quant à l'état de l'économie américaine en raison de la vaste offensive commerciale lancée par le Président américain Donald Trump à laquelle a répondu la Chine. Après une séance chaotique, jeudi, les Bourses mondiales ont continué de plonger vendredi après les annonces de Pékin imposant en réponse aux mesures américaines des droits de douane de 34% sur toutes les importations de biens américains à partir du 10 avril. À Wall Street, le Dow Jones a perdu 5,50%, l'indice Nasdaq a fondu de 5,82%, soit une chute de 22% depuis son record en décembre dernier, et l'indice élargi S&P 500 a lâché 5,97%, sa pire séance en Bourse depuis la crise du Covid-19 en 2020. En deux jours, la place américaine a laissé s'envoler plus de 6.000 milliards de dollars de capitalisation boursière, selon l'indice Dow Jones US Total Stock Market. En Europe, la Bourse de Paris a dévissé de 4,26%, effaçant tous ses gains de l'année, peu après avoir perdu plus de 5%. Les Bourses de Francfort et Londres ont toutes deux chuté de 4,95% et Milan de 6,53%, leurs plus fortes chutes depuis le début de la pandémie de Covid-19 en mars 2020. La Bourse suisse a dégringolé de 5,14% et Madrid de 5,83%. Les cours du pétrole, très sensibles aux évolutions de la consommation mondiale, ont été touchés de plein de fouet, évoluant à leur plus bas niveau depuis quatre ans. Le prix du baril de Brent de la mer du Nord a perdu 6,50%, à 65,58 dollars, son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), a chuté de 7,41% à 61,99 dollars.