Nom d'utilisateur:
Mot de passe:

Se souvenir de moi

S'inscrire
Recherche:

Chafia Boudrâa (artiste)

Date de création: 24-05-2022 19:58
Dernière mise à jour: 24-05-2022 19:58
Lu: 431 fois


CULTURE- PERSONNALITE- CHAFIA BOUDRÂA (ARTISTE)

L'actrice Chafia Boudrâa, grande figure du théâtre et du cinéma algériens qui a incarné le fameux personnage de «Lala Aïni» dans le feuilleton télévisé «L'incendie» de Mustapha Badie, est décédée, samedi 21 mai  à Alger, à l'âge de 92 ans. Révélée par la série «El Harik»  du réalisateur Mustapha Badie, elle subjugue les téléspectateurs dans le rôle poignant de la mère de famille qui trompait la faim en faisant bouillir de l’eau. Une scène pathétique dans laquelle Chafia dévoila tout son talent avéré. On la revoit encore en train d’appeler son fils «Omar» dans « Dar el Sbitar » et « El Harik » avec sa voix, un tantinet rocailleuse. Cette série la consacra dans le cinéma comme une comédienne talentueuse. Ainsi, c’est par ce feuilleton qu’elle entra de plain-pied dans le septième art et confirma son jeu de comédienne hors-pair. Douée et chevronnée, elle entama une brillante carrière aussi bien au cinéma qu’à la télévision. Sa filmographie prolifique égale ses capacités et aptitudes dans divers longs métrages, dont « Une femme pour mon fils », « Le thé à la menthe », « Leila et les autres », « Bleu, blanc, rouge », « L’ évasion de Hassan Terro », « Ech chbka », « Le cri des hommes », « Les hors-la-loi », « Un vampire au paradis » … Son interprétation parfaite, sa capacité à endosser tous les rôles ont fait que tous les réalisateurs de cette période se l’arrachaient, notamment Mustapha Badie, Ghaouti Bendedouche, Sid Ali Mazif, Ali Ghanem, Rachid Bouchareb, Abdelkrim Bahloul, Okacha Touita et Mahmoud Zemouri . L’actrice avait cette prédisposition à s’adapter à tous les rôles qu’on lui proposait. Toutes ses interprétations au cinéma ou à la télévision étaient émouvantes et attendrissantes.

Née à Constantine en 1930, Chafia connut les affres du veuvage suite à la mort de son mari en martyr de la guerre de libération nationale . Après cette douloureuse épreuve, elle quitta sa ville natale pour Alger en 1964 afin de subvenir aux besoins de ses onze enfants où elle exerça comme aide-soignante, standardiste et gouvernante avant d’intégrer la RTA pour travailler au cachet. Ses débuts de comédienne furent dans «El Harik» où elle creva l’écran de la petite lucarne, par la suite, elle interpréta dans « La mégère apprivoisée »,  le rôle de veuve qu’elle connaissait parfaitement, montée comme pièce de théâtre au TNA. Après ces balbutiements cinématographiques et au théâtre, sa carrière fut lancée et elle devint l’actrice la plus connue du public.