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Mon top 15 des livres 2021 (langue française) (III/III)

Date de création: 20-12-2021 11:34
Dernière mise à jour: 20-12-2021 11:34
Lu: 443 fois


CULTURE-  BIBLIOTHEQUE D’ALMANACH- LITTERATURE- MON TOP 15 DES LIVRES 2021 (LANGUE FRANCAISE) (III/III)

12/ Dans le ciel, des oiseaux et des étoiles .Roman de Ali Mouzaoui.Editions Frantz Fanon, Boumerdès, 2021, 256 pages , 700 dinars

Thirga, un village haut perché sur les montagnes de Kabylie.Perdu et presque oublié.Toute son histoire (représentative de bien de nos douars et autres lieux-dits du pays…..pour certains jusqu’à nos jours) durant la colonisation, juste après et bien après. A travers la courte saga d’une  famille petite par la taille (le père, Idir, un moudjahid dur et pur, un oncle, Salah,  devenu harki, une  cousine handicapée (muette) , Sadia,     violée par les soldats de l’Armée française , une mère, Ouenza,  toujours amoureuse du mari et attendant son retour du maquis,…..et, surtout, un fils, Arezki, n’ayant connu son papa que sous l’image du héros de guerre, celui qui a été le compagnon fidèle…. fidèle jusqu’à la mort ..et après, à son chef , le « Colonel », alors mort au combat).

C’est aussi, l’histoire d’une région (du pays ?) qui a vu une partie de son indépendance, chèrement acquise, dans le sang, les larmes et les  drames , «  récupérée » par des opportunistes, des combattants du dernier quart d’heure

L’Auteur : Cinéaste (diplômé de l’Institut supérieur du cinéma de l’Urss) , plusieurs films dont « Si Mohand-ou-Mohand », « Les ramiers blancs », « Les piments rouges », « Mouloud Feraoun », « Le Menteur » …et auteur de deux  romans (L’Harmattan, 2005), « Thirga au bout du monde » et « Comme un nuage sur la route » (Ed. F.Fanon, 2020)

Avis  Toujours cette   écriture (l’influence de l’écriture cinématographique ?) qui « erre » comme ses héros entre la fidélité, la tradition, la révolte difficilement contenue,  l’amour de la nature,le travail de la terre …..Ici, c’est l’Algérie profonde , celle des moudjahidine vrais (et de leurs héritiers) n’acceptant pas  les « mauvais » nouveaux pouvoirs

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 13/L’illusion de l’identité. Essai de Malika Challal (préface de Mohamed Koursi). Editions Médias Index, Alger 2021. 123 pages, 500 dinars

Malika Challal est une Algérienne qui ne se pose plus de questions en matière d’ identité. En tout cas, elle a décidé de ne plus la chercher…..car elle l’avait , grâce aux événements et aux circonstances vécues…. « soigneusement préparés par la providence », trouvée : « Désormais, je la vivais, je suis ce que je suis, je fais partie de la Kabylie, de l’Algérie, du monde arabe, du monde tout entier et je n’ai pas besoin de vivre avec l’hostilité envers quelqu’un ! Je préfère par contre aimer, aimer les autres qui me ressemblent….ils me ressemblent tous enfin de compte ». C’est tout dit !

 L’Auteure : Enseignante en sciences physiques au secondaire, retraitée depuis 2010……éditrice depuis 2014

Avis : Ni analyse politique, ni analyse sociale, ni une œuvre académique…tout simplement une  libre expression citoyenne….algérienne . « Un essai trempé dans l’encre de la sincérité » (Mohamed Koursi, préface) ….et qui se lit d’un trait.

 

14/ Insoumises. Roman de Saad Khiari .Casbah Editions, Alger 2021, 246 pages, 850 dinars

Deux femmes dans un univers d’hommes…..Dans un bled perdu (« un village en passe de devenir une petite ville ») …..Avec , tout autour, plein d’ hommes-mâles vivant les relations inter-genres comme si le monde alentour n’avait pas évolué depuis des siècles.Bien sûr , la révolution de Novembre avait bouleversé les rapports, la femme devenue combattante pour la libération du pays mais, hélas, la décennie noire, avec ses islamistes et ses terroristes (d’un autre temps et d’un autre monde) avait ramené la société  au plus bas de son évolution.

L’Auteur : Cinéaste, diplômé de l’Idhec (Paris), collaborateur de quotidiens  et de magazines, plusieurs ouvrages (« Le soleil n’était pas obligé » , prix Escale Littéraire 2018 et « Le fils du caïd », 2019)

Avis : Un ouvrage écrit comme…..un scénario de film :un thème, peu de sujets, deux personnages principaux….Que de plans ! Et, une fin (presque ) heureuse sur fond de drame. Lecture parfois trop hachée. 

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15/ La fabuleuse histoire de la Coupe d’Afrique du Nord.Les carnets secrets de la séduisante  Mauresque, 1930-1956. Ouvrage documentaire de Ahmed Bessol Lahouari et Nazim Bessol .Media Sports Editions, Alger ( ???) 2021, 206 pages, 1300 dinars

Elle est née en 1930….le jour de la célébration du centenaire de la présence coloniale en Algérie……un centenaire douloureux pour les musulmans d’Algérie !. Elle, c’est la sculpture qui orne la nouvelle Coupe d’Afrique du Nord de football (englobant  l’Algérie colonisée, le Maroc et la Tunisie sous protectorat…le tout avec cinq ligues : Tunisie, Constantinaois-Algérois- Oranie-Maroc) ).

Les Auteurs :Bessol père et fils, tous deux journalistes sportifs, déjà auteurs de plusieurs ouvrages spécialisés….tout particulièrement dans le football .Le père est (comme son défunt père,  Bessol Mohamed, membre fondateur de l’Usmo , alors  joueur-entraîneur et Sg du club ) un ancien footballeur (international junior et accession du Mco en Nationale « Une »).Il fut  journaliste à « La République », à l’ « Aps ». Il anime,  avec son fils , la revue « Botola »….  

Avis : Pour la première fois, un livre d’histoire du foot en Algérie-fourmillant de détails- à partir d’une épreuve concernant certes directement la « présence coloniale » mais qui à travers cela a démonté un mécanisme au départ d’exclusion lequel, par la suite , récupéré par des hommes (joueurs, entraîneurs, en Algérie même ou en tant que professionnels en France) et/ou des équipes, a préparé le terrain au sport -en particulier le foot , vu sa popularité et l’engagement des supporteurs- comme arme de combat lorqu’il s’est agi de libérer le pays.