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Roman Nabil Benali- " L'espion d'Alger"

Date de création: 18-08-2021 19:47
Dernière mise à jour: 18-08-2021 19:47
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HISTOIRE- BIBLIOTHEQUE D’ALMANACH- ROMAN NABIL BENALI  L’ESPION D’ALGER »

L’espion d’Alger.Roman de Nabil Benali.Casbah Editions, Alger 2019 (auto-édité auparavant, en août 2017) , 336 pages, 800 dinars

1607. Alger , « El Mahroussa », avec ses corsaires « barbaresques », son Pacha , sa Tafa des raïs, son Ojak et ses  occupants Ottomans venus de La (Sublime)  Porte…..représentés par un Pacha aidé de janissaires au yatagan bien aiguisé et de collecteurs d’impôts sans pitié.Une époque, une gouverance et des lieux encore très mal connus faute de documents, mis à part ceux produits par les occidentaux, commerçants, captifs , espions ou missionnaires .

Ce qui est sûr, c’est que le commerce des esclaves , surtout des chrétiens capturés lors des « batailles » navales et la « course », était florissant  grâce aux   rançons exigées , pour leur libération, négociées tout particulièrement par une mission étrangère de « rédemption » des esclaves chrétiens installée. Sujet central du livre : Il faut à tout prix libérer Alexander . Le père, Don Miguel sollicite Cheikh Mansour , un érudit au service du Pacha qui, se trouve,donc,  malgré lui, mêlé à une affaire de corsaires et de trafic de captifs chrétiens…Il est vrai que,  turjman” personnel du Pacha d’Alger , il peut hâter les choses.On a même ,présente sur les lieux, Maria, très amoureuse , qui ne veut pas quitter Alger sans son Alexander. Des transactions pas faciles du tout aussi compliquées et dangereuses que les ruelles de la ville.Une histoire qui l’est encore bien plus qui décrit certes assez bien la vie algéroise (plutôt celle des « centres de pouvoir » ) dans une atmosphère aussi lugubre que ses ruelles tortueuses…..et dangereuses.S’y mêlent l’aventure, un peu d’amour , l’intrigue, la mort, le courage, la lâcheté, l’espionnage et, bien sûr, la corruption, les échanges de prisonniers……Tout un maquis…Pas facile à débroussailler ! D’autant que ce  ne sont pas les rebondissements qui manquent…..avec, à la fin,  des coupables devenus innocents et des innocents devenus coupables….et une dame à laquelle on donnait pourtant le bon Dieu en confession mais qui se révèle  grande espionne……tout cela avec un détour à Constantinople (aux « paysages sublimes ,et ses alentours jouissaient d’une sécurité que l’on pouvait rarement savourer à Alger”)…..en pleine construction de la mosquée du Sultan Ahmet .

 

L’Auteur : à Oran (1972), des études de journalisme (Alger, années 90).Producteur d’émissions télévisées, il vit entre Alger, Paris et Doha.Prix du jury des « Plumes francophones 2017 » (président : Yasmina Khadra).Déjà auteur (Barzakh 2002), d’un ouvrage « A la mémoire du commandant Larbi » .C’est la  fondation « Alliance française », qui est partenaire du concours littéraire «Les Plumes francophones», organisé par Amazon France. Le concours met à l’honneur la langue française, l’auto-édition et de nouveaux talents francophones

Extraits : « Pour les marins,le lien avec la mer est comme l’amour d’une femme capricieuse.Ils peuvent la maudire autant qu’ils veulent , ils ne la quitteront pour rien en ce monde .Elle punit sans merci la moindre de leurs erreurs, les fait souffrir, les prive de tout et eux, ils sont là, heureux de la subir, tant que la subir leur permet de vivre près d’elle » (p195)

Avis : Ouvrage bien épais, bien documenté, mais  qui rend assez confuse la vie d’Alger sous domination(s)  corsaire et  Ottomane

L’auteur  raconte, par ailleurs : "J'ai promis à Kenzy, mon fils qui avait 6 ans alors, que je finirais un livre avec des pirates et que je lui dédierais ce livre. C'est ainsi que j'ai été jusqu'à la publication de " L'espion d'Alger » .

Citations : « En commerce, partout, il y a deux sortes d’hommes : ceux dont la parole est sacrée et les autres qu’il vaut mieux n’avoir jamais rencontrés de sa vie « ( p22)