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Ide 2020 Algerie

Date de création: 22-06-2021 16:11
Dernière mise à jour: 22-06-2021 16:11
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ECONOMIE- INVESTISSEMENTS- IDE 2020

Le pays n’attire plus les investissements étrangers, et même la révision de la loi 49/51 n’a pas contribué significativement à améliorer le climat des affaires.

L’Algérie ne devrait pas trop compter sur les investissements directs étrangers pour relancer son économie. Selon le rapport 2021 sur l’investissement dans le monde de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) publié hier, les flux des investissements directs étrangers (IDE) à destination de l’Algérie ont enregistré une baisse de 19% en 2020, pour s’établir à 1,125 milliard de dollars contre 1,382 milliard de dollars en 2019. “Les entrées étant principalement dirigées vers le secteur des ressources naturelles”, souligne le rapport.

Les flux des IDE sortants ont suivi la même tendance, passant de 31 millions de dollars en 2019 à 16 millions de dollars l’année dernière. Le rapport de la Cnuced évoque l’abrogation de la règle 49/51 régissant l’investissement direct étranger, maintenue seulement pour les activités relevant des secteurs stratégiques. “Cette mesure pourrait encourager l’investissement direct étranger”, estime le rapport. Cependant, ajoute le document, “l'impact peut n'apparaître qu'après une reprise plus large des investissements étrangers”.

La Cnuced constate que les entrées d'IDE en Afrique du Nord se sont contractées de 25%, atteignant 10 milliards de dollars, contre 14 milliards de dollars en 2019, avec des baisses importantes dans la plupart des pays. L'Égypte est restée le principal bénéficiaire des IDE en Afrique, avec, toutefois, une réduction importante des flux (-35%) à 5,9 milliards de dollars en 2020. Les flux vers le Maroc sont restés quasiment inchangés à 1,8 milliard de dollars.

Le profil des IDE du Maroc est relativement diversifié, avec une présence établie de certaines grandes multinationales dans les industries manufacturières, notamment l'automobile, l'aérospatial et le textile. Les flux d’IDE vers la Tunisie sont tombés à 652 millions de dollars contre 845 millions de dollars en 2019, soit une baisse de 23%. Dans le plan de relance économique 2020-2024, le gouvernement reconnaît que l’investissement direct étranger en Algérie reste faible.

En effet, relève-t-il, “le pays attire très peu les investissements directs étrangers dans la région Afrique du Nord, soit à peine 10% en 2019”. Par ailleurs, l’essentiel de ces IDE se concentre dans le secteur de l’énergie et ne contribue pas à la diversification économique. Ceux-ci ont connu une baisse graduelle en passant de 2,3 milliards de dollars en 2010 à 1,38 milliard de dollars en 2019.

Un désinvestissement a même été enregistré en 2015 après le choc pétrolier de 2014. “Parmi les freins aux IDE dans les secteurs hors hydrocarbures, nous pouvons citer le climat des affaires, la réglementation sur le transfert des capitaux à l’étranger ou encore la loi imposant la participation d’une partie algérienne à un minimum de 51%”, indique le document du gouvernement. Cette loi a récemment été modifiée pour ne s’appliquer qu’aux secteurs stratégiques.

“La crise de la Covid-19 a accentué un mouvement de régionalisation des chaînes de valeur mondiales dont l’Algérie pourrait profiter pour relancer et diversifier son économie”, estime le gouvernement. Selon le rapport de la Cnuced, à fin 2020, le stock des IDE entrants ont atteint près de 33,086 milliards de dollars, contre 19,545 milliards de dollars en 2010. Le stock des IDE sortants est évalué à 2,723 milliards de dollars l’année dernière contre 1,513 milliard de dollars en 2010.