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Journalisme/Définition/C.Anane

Date de création: 08-06-2021 18:43
Dernière mise à jour: 08-06-2021 18:43
Lu: 813 fois


COMMUNICATION- FORMATION CONTINUE- JOURNALISME/DEFINITION/C.ANANE

© Chérif Anane, ancien journaliste, ancien directeur de l’Information , ministère de la Communication,  fb, 22  mai 2021

LE JOURNALISME MAL AIMÉ

Un pouvoir frileux face à l’exercice du journalisme est un pouvoir qui admet ouvertement que la base sur laquelle il s’appuie est faible. Le journalisme n’est pas une mission, le journalisme est un rôle comme celui du juge, du savant, du philosophe, de l’écrivain ou du poète. Personne ne lui dicte sa conduite.il la définit par lui-même .Le militaire lui par contre a une mission définie et confiée par ses chefs, par le pouvoir ou par la loi. Le policier aussi, le député, le procureur et même l’avocat mandaté par son client. Ces derniers font ce qu’on leur demande de faire. Ils exécutent la volonté d’une autorité é supérieure, d’un ordonnateur. Le journaliste lui n’a reçu de mandat d’aucune autorité quelle qu’elle soit. Son travail est le fruit de son propre pouvoir intrinsèquement lié au métier qu’il exerce, le métier de journaliste, comme la médicine est le métier du médecin ou l’agriculture celui du paysan. Ce sont des rôles dévolus par la société entière et non par une entité partisane. Le journaliste n’est donc par définition ni partial ni partisan.IL EST ET DOIT ETRE sans préjugé . cela ne fait pas de lui un contre pouvoir comme les syndicats ou les partis d’opposition. C’est une position de médiateur informel combien précieuse pour les décideurs.

Chercher à l’occulter c’est PROMOUVOIR l’ère des fake news et faire place large à la rumeur déstabilisatrice .

Le journaliste qui ne pouvait plus être journaliste autant qu’il le souhaitait, devient ainsi une proie facile à toutes les tentatives de manipulations.

Une telle confusion des rôles risque de jeter l’activité dans une spirale mortelle et par la même desservir le pouvoir en place qui perdra l’écoute de la population. L’allégeance de certains pseudo journalistes, ne comblera pas le vide car le mandat ou la mission qui leur est confié va à contre -sens du rôle de journaliste, pervertit ce rôle et lui fait perdre son autonomie, son impartialité et par conséquent sa crédibilité. Qu’il soit clair, Un journaliste qui travaille sur ordre n’est pas journaliste. Elémentaire non ?

Alors pourquoi un pouvoir supposé être intelligent et averti s’encombre-t-il de tels soutiens inopérants ? Combler un vide ? Le mal n’est-il pas préférable à un remède placebo incapable de fournir une indication sur l’évolution des pathologies ?

Ma conviction est que Tous les journalistes sans exception agissent selon leur conscience pour le bien de ce pays. Et tous n’ont épousé ce métier que mieux défendre l’Algérie et les algériens .On est pas fait pour être journaliste si on est malintentionné.

Mais enfin pourquoi tout ça ? Le journaliste n’est pas l’ennemi du peuple et rarement celui du pouvoir sauf à reconnaitre que l’on est sous une dictature implacable. Ce qui à mon sens n’est pas le cas du moins jusqu’ici. Que signifie donc cette incompréhension cette méfiance, voire cette maltraitance ?

Il est urgent de mettre fin à cette dérive avant que tout retour en arrière ne deviennent problématique et que le doute remplace la vérité et le faux remplace le vrai. A ce moment ,tout le monde sera perdant .