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L'Interview (Opinions)

Date de création: 04-06-2021 17:28
Dernière mise à jour: 04-06-2021 17:28
Lu: 805 fois


COMMUNICATION – FORMATION CONTINUE- L’INTERVIEW (OPINIONS)

 

GHANIA MOUFFOK , Fb 2 juin 2021

L'intérêt de l'entretien (Le Point/France ,  2 juin 2021) mené par deux confrères Kamel Daoud et Adlène Meddi, deux algériens, journalistes et écrivains, avec le président Abdelmadjid Tebboune, est d'avoir élargi les frontières du journalisme algérien- hors du cadre convenu et conventionnel- et ce, quelles que soient leurs questions et les réponses qu'elles ont reçues, qui elles, restent à l'appréciation des lectrices et des lecteurs. Ils ont assumé leurs subjectivités professionnelles, le journal depuis lequel ils travaillent, sans craindre la subjectivité des autres, en poussant les frontières taboues pour des journalistes algériens d'un lieu fermé, la présidence et son locataire/ président, ils en ont rencontré la matérialité et en ont fait un article de presse, fruit du travail pour lequel ils sont payés, permettant à leurs lecteurs depuis des questions et des réponses de se construire un point de vue autant sur le président que sur eux-mêmes, ne parlant qu'en leurs noms. En bref, ils m'ont donné des informations et c'est tout ce que je demande à des journalistes : être journaliste c'est aussi un métier.

CHAREF ABED, Fb 2 juin 2021

La patience de Ghania Mouffok est remarquable dans une profession où on semble avoir perdu tous ses repères.

L'interview, quelles que soient les conditions, obéit à des règles. Le journaliste pose des questions, il n'est pas responsable des réponses, ni de leur contenu.

Les questions qu'il pose sont-elles pertinentes? Sont-elles complaisantes? S'agit-il des bonnes questions qui s'imposent, en ce moment, face à cet homme ?

Cela dépend de la perception de chacun. On peut les trouver pertinentes si on s'intéresse à des sujets précis (relations algéro-françaises et demandes algériennes concernant le sujet des réparations et la reconnaissance de crimes coloniaux), on peut les trouver à côté de la plaque si on s'attendait à des révélations sur un éventuel procès contre le président Bouteflika ou la composition du prochain gouvernement.

Un journaliste a, naturellement, droit à la subjectivité. C'est sa manière de voir les choses et la ligne éditoriales de son journal qui définissent ses questions.

Ceux qui parlent d'objectivité sont parfois des naïfs, plus souvent des manipulateurs. Je ne suis pas objectif, je veux juste être intellectuellement honnête.

J'ai une grille de lecture, une manière de voir les choses, les lecteurs apprécient, ou pas, cette manière de voir et d'analyser les faits, ils me lisent, ou me détestent pour ça.

Les procès, il y en aura toujours.

Il y a une vision du journalisme, développée à travers les réseaux sociaux, qui se veut très agressive, irrévérencieuse, visant d'abord à disqualifier l'autre, parfois à l'humilier. C'est une vision qui peut séduire certains "activistes", elle peut même être efficace dans certaines conditions, mais bon...

Une dernière ambiguïté à lever.

Elle concerne le concept de "journaliste professionnel".

Ce n'est pas un titre ou une qualité en soi.

C'est une définition qui impose du respect imposé par la loi, par l'utilité reconnue d'une profession, mais il y'a autant de mauvais journalistes professionnels que de footballeurs professionnels, ou d'avocats professionnels.

Le respect de la liberté du journaliste pour qu'il exerce son métier sans contrainte autre que légale et éthique, est vitale pour la société et la démocratie.

Cette liberté n'offre aucune immunité ni droit de passer outre la loi, même si des excès, des erreurs, peuvent parfois servir la cause de la liberté.

 Belkacem Ahcene-Djaballah, Fb 2 juin 2021

Totalement d accord.On peut ne pas être d accord avec l organe de presse .On peut ne pas aimer tel ou tel journaliste mais ne pas tenir compte du travail effectué est .... « pas acceptable ».Surtout par les pros. « Le Point » est ce qu il est mais les interviewers sont algériens .L’interview s’est faite à Alger. Les questions sont nombreuses et variées., le style est fluide.Les réponses sont courtes et nettes.A chacun d’apprécier le contenu….mais pas les journalistes, qu’ils soient d’ici ou d’ailleurs, de gauche ou de droite, qui font leur travail.De plus , ce sont des professionnels…..de métier et non de circonstance.