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Médicament- Marché 2019

Date de création: 11-03-2020 11:13
Dernière mise à jour: 11-03-2020 11:13
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SANTE- PHARMACIE- MEDICAMENT – MARCHE 2019

 

Le marché national du médicament subit de plein fouet les méfaits de la crise que vit actuellement le pays. Après une croissance à deux chiffres enregistrée ces dernières années notamment entre 2017 et 2018 où il a accru à 13%, le marché algérien des produits pharmaceutiques connaît depuis 2019 une décroissance de moins de 1%. Les pouvoirs publics tentent, toutefois, d’assurer une meilleure disponibilité au profit du malade. 

En dépit des difficultés financières, le gouvernement continue de dépenser davantage pour satisfaire les besoins du pays. Le Dr Abdelouahed Kerrar, président de l’Union nationale des opérateurs en pharmacie (Unop), signale une hausse annuelle des dépenses de santé estimée à 2,5% entre 2014 et 2017, soit 10% en 4 ans. Celles de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) ont augmenté de près de 8% entre 2015 et 2018. La PCH pourrait dépenser jusqu’à 1 milliard de dollars en 2020. Ces dépenses servent aussi à couvrir les importations auxquelles recourt l’Exécutif vu que la production nationale n’assure qu’environ 50% de la demande nationale. 
L’objectif tracé par les pouvoirs publics pour que la production locale de médicaments couvre 70% des besoins du pays à la fin de l’exercice 2019 n’a pas été atteint. Cette contre-performance de l’industrie pharmaceutique locale est essentiellement due à un certain nombre de contraintes auxquelles ont été confrontés les producteurs. L’on peut citer le large différentiel entre le coût de revient et les prix réglementés par l’État. Certains fabricants continuent de produire à perte. Des problèmes structurels liés à la baisse des recettes de l’État, des écueils imposés par les banques, des contraintes d’ordre technique et d’autres ayant trait à la réglementation sont autant d’obstacles qui bloquent l’émergence de l’industrie pharmaceutique en Algérie. 
Pourtant, l’on dénombre quelque 100 usines de production locales en plus des multinationales, commente le Dr Kerrar dans une intervention à l’occasion de la tenue, hier, de la 13e conférence pharmaceutique nationale annuelle du Syndicat national algérien des pharmaciens d’officine (Snapo). Ce taux de couverture pourrait être acceptable mais perfectible si on le compare à d’autres pays comme l’Arabie saoudite (21%), l’Égypte, (49%), la Jordanie, (31%) et la Turquie (38%). Ces deux derniers pays ont visiblement prôné une politique tournée vers l’exportation. Voilà un créneau porteur sur lequel doit impérativement se projeter l’Algérie, souligne le Dr Kerrar
L’Algérie n’exporte que 5 millions de dollars, un montant insignifiant comparé à d’autres pays. Or, le secteur dispose de toutes les capacités en termes de production, de qualité du produit et de niveau des ressources humaines.