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Risque pays- Coface 2016

Date de création: 19-06-2018 08:49
Dernière mise à jour: 19-06-2018 08:49
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ECONOMIE- RISQUE- RISQUE PAYS – COFACE 2016

Dans son nouveau panorama risque-pays pour 2016, publié le 26 janvier, l'assureur-crédit Coface a abaissé les notes de cinq pays africains: l’Algérie, l’Afrique du Sud, le Gabon, la Tanzanie et Madagascar.
L'Algérie, dont l'économie est largement dépendante des hydrocarbures, a vu sa note rétrogradée à «B», après «A4» assortie d’une surveillance négative. L’Afrique du Sud passe, elle aussi, de «A4» assortie d'une surveillance négative à «B», en raison d’une croissance en berne et des tensions sociales croissantes.
L’évaluation du Gabon est passée de «B» assortie d’une surveillance négative à «C» à cause de la faiblesse du prix de brut.
En Tanzanie, la poursuite de la dépréciation du shilling face au dollar en 2016 et le climat politique difficile (annulation des élections sur l’île de Zanzibar suite à des allégations de fraude) ont conduit Coface à rétrograder la note du pays à «C» (après B assortie d'une surveillance négative).
Enfin, Madagascar, dont la croissance est contrainte par des incertitudes politiques, a été déclassé de «C» assortie d’une surveillance négative à «D».
Les notes de la Namibie («A 3») et de la Zambie («C») ont été, d’autre part, mises sous surveillance négative, en raison, notamment de la chute des cours des matières premières.
Le seul pays africain dont le profil de risque s’est amélioré est la Côte d’Ivoire, dont la note («C») a été placée sous surveillance positive. La locomotive de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) profite notamment du retour des investisseurs avec la stabilisation politique du pays.
Les notes risque pays de Coface se situent sur une échelle de 7 niveaux: A1 (très faible), A2 (peu élevé), A3 (niveau satisfaisant), A4 (niveau convenable), B (Assez élevé), C (élevé), D (très élevé), et peuvent être assorties de surveillances positives ou négatives. Ces évaluations mesurent le niveau moyen de risque d’impayés présenté par les entreprises d’un pays dans le cadre de leurs transactions commerciales à court terme. Elles ne concernent pas la dette souveraine. Pour déterminer une évaluation, Coface combine les perspectives économiques, politiques et financières du pays, l’expérience de paiement de Coface et l’environnement des affaires du pays.
A l’échelle mondiale, Coface a dégradé ou placé sous surveillance négative 15 pays. Dans le même temps, il a placé seulement quatre pays sous surveillance positive, signe de la montée des risques-pays. L’assureur-crédit n’anticipe pas de redémarrage de la croissance au niveau mondial. Avec 2,7 % prévu dans le monde, l’activité ne devrait guère faire mieux qu’en 2015.
Aucune zone géographique n’est véritablement épargnée. Mais l’inquiétude provient surtout des pays émergents. Hormis en Inde, le ralentissement est généralisé dans les grands pays émergents des BRICS. La Russie et le Brésil devraient encore cette année être tous les deux en récession, avec un recul respectivement de 1,5 et 3 % de leur PIB.
La croissance chinoise devrait, elle, plafonner à 6,2 %. Dans ce contexte, la Coface soulève une autre source d’inquiétude : la forte montée de l’endettement des entreprises des pays émergents. Avec 160 % du PIB, les entreprises chinoises sont les plus endettées. Depuis 2008, leur endettement a progressé de 60 points. Derrière viennent la Turquie (+ 30 points), le Brésil (+17%), la Russie (+14 %) et la Malaisie (+11 points).