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Relations internationales (et Activités diplomatiques)

Journée du Dimanche 30/03/2020

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- L'ambassadeur de France en Algérie est convoqué, ce mardi 31 mars 2020, par le ministre des Affaires étrangères, qui lui a fait part des «vives protestations» de l'Algérie suite aux «propos mensongers, haineux et diffamatoires» à l'égard de l'Algérie tenus récemment sur un plateau d'une chaîne de télévision publique française (ndlr : « France 24 ») , indique un communiqué du MAE. «L'ambassadeur de France en Algérie a été convoqué, ce jour, 31 mars 2020, par M. le ministre des Affaires étrangères, qui lui a fait part des vives protestations de l'Algérie suite aux propos mensongers, haineux et diffamatoires à l'égard de l'Algérie et de ses autorités tenus, tout récemment, sur un plateau d'une chaîne de télévision publique française», précise le communiqué «Tout en demandant à l'ambassadeur de France en Algérie de porter ces protestations aux plus hautes autorités de son pays, le ministre des Affaires étrangères a déploré que cette chaîne persiste dans son dénigrement systématique de l'Algérie au moment où tous les efforts doivent converger vers la lutte contre la pandémie du Covid-19», souligne la même source. L'ambassade d'Algérie à Paris «a été instruite à l'effet d'intenter une action en justice contre cette chaîne de télévision et l'individu (ndlr : Par Francis Ghilès, un ancien journaliste du Financial Times devenu consultant économique et installé à Barcelone)auteur des propos injurieux à l'égard de l'Algérie», conclut la même source.................................................................................................................. - Qui est Francis Ghilès ? ................................................................. Francis Ghilès, l’homme qui a provoqué la tension diplomatique entre Paris et Alger par son intervention sur France 24, n’est pas un novice en politique, pas un opposant franco-algérien .Français d’origine j algérienne, Francis Ghilès est diplômé en sciences politiques de l’Université de Grenoble (1966 ) il a été même assistant de recherche de Pierre Mendès-France entre 1967 et 1968. Diplômé également de St Anthony’s College, Oxford (GB) il quitte, après 17 ans de service, le Financial Times de Londres, pour se mettre à son compte comme « Consultant des affaires nord africaines ». Véritable « Monsieur Maghreb » des médias anglo-saxons, Francis Ghilès est aujourd’hui très sollicité…par les chaînes d’infos comme France 24 en anglais et en français. Francis Ghilès a été rédacteur chargé de l’Afrique du Nord au Financial Times de 1981 à 1996 et contribue à la BBC World Service depuis plus de trente ans. Il contribue également a des médias internationaux dont Le Monde, The Wall Street Journal, El Pais, Le Monde Diplomatique, mais aussi Mondafrique, et à des instituts comme le Peterson Institute et CSIS à Washington, l’IFRI et l’Ipemed à Paris, le Royal Institute of International Affairs et The International Institute of Strategic Studies à Londres, le Konrad Adenauer Stiftung à Berlin. Il est aujourd’hui chercheur au Centre d’études et de Documentation Internationale de Barcelone (CIDOB). Devenu le who’s who des personnalités politiques et économiques des pays du Maghreb, il avait déjà été « mis à contribution », en octobre 1995, lors du sommet de Casablanca sur le développement économique du Proche-Orient et de l’Afrique du Nord. Il avait par ailleurs co-interviewé le roi Hassan II pour le Financial Times. C’est à cette occasion que le souverain chérifien avait esquissé l’axe USA-Israël-Maroc… Francis Ghilès est plus suivi en Algérie lors de ses interventions sur l’Algérie sur France 24. Durant des mois il avait critiqué la gestion de Gaid Salah de situation en Algérie, avant de s’attaquer au président Tebboune, dernièrement après son élection. Mais c’est lors de son intervention sur France 24 pour parler du manque de moyens au Maghreb pour contrer le Coronavirus que l’analyste a créé la polémique et a attiré les foudres d’Alger. Francis Ghilès a d’abord fait dans son analyse les éloges de la Tunisie dans sa gestion de la crise sanitaire contre le coronavirus, avant de s’attaquer sans ambages à l’Algérie sur tous les fronts: Mauvaise gestion du gouvernement, privilège sanitaires accordés aux militaires et au gouvernement au détriment du peuple algérien. M.Ghilès pourtant très au fait des poids géopolitiques dans la région s’attaque à la société chinoise, CSCEC (pourtant publique), qui avait accordé 450.000 dollars d’aides à l’Algérie, affirmant que cet aide a été détournée au profit de l’hôpital militaire de Ain Naadja. M.Ghilès s’est même attaqué au président Tebboune déclarant qu’il a été mal élu, affirmant que 3/4 des algériens n’ont pas voté pour lui, alors que le contraire est vrai! Appelé à réagir sur la gestion du Coronavirus, Ghilès a plus politisé sa réponse en parlant du cas Karim Tabbou que de répondre à la question pourtant claire du journaliste. Il a même critiqué les sorties du ministre du Commerce sur le terrain pourtant très salué en Algérie. Autant d’attaques et de remarques malveillantes et autant de mensonges qui démontrent le plan de communication machiavélique de cet analyste averti mis au service de certains cercles cachés installés entre Paris, Rabat et surtout Madrid contre la montée en puissance d’Alger dans la région....................................................................................................................................... -Commentaire d’El Moudjahid (1/4/2020)........................................... Des "lobbyistes de tout bord" et des éditorialistes et journalistes "rarement bien informés" monopolisent les plateaux de télés en France dont la chaine France24, commente le quotidien El-Moudjahid, dans sa livraison de mercredi. Dans un papier intitulé "Les + vite dit+ des experts en divagation de,France 24", le quotidien d'expression française écrit que "les lobbyistes, de tout bord, anciens du renseignement, experts de tout poil, éditorialistes et journalistes rarement bien informés, et même de experts en expertise, toujours les mêmes, monopolisent les plateaux de télés en France". Et d'ajouter qu’"aux prix de bourdes, de dérapages et d’énormités en termes de faits justes et d’analyses subséquents. Toujours au détriment d’historiens, de politologues, de spécialistes reconnus et crédibles, ou de journalistes vrais professionnels. Des contributions pléthoriques, cuites et recuites, servies dans différents studios de radios et de télés, souvent proférées dans l’urgence, émaillées d’informations + exclusives + qui ne résistent pas souvent à l’examen des faits". Pour le commentateur, "France24, au cœur de l’audiovisuel extérieur français et arme cathodique du Soft power de la France, n’échappe pas à cette règle", soulignant que "depuis longtemps déjà et notamment depuis le début du mouvement du Hirak et particulièrement à la faveur de la crise mondiale du Coronavirus, elle multiplie les approximations, les sorties de route et les authentiques mystifications. Et comme pour les jeux Olympiques depuis la Grèce antique, le marathon des plateaux de France 24 a ses champions". Il a estimé que France24 est "une chaine de télé qui est l’outil médiatique des intérêts diplomatiques de la France, et qui lui servait complaisamment les plats, sans jamais relever ses écarts, ses approximations, ses manipulations et ses attaques ad hominem à l’endroit du chef d’Etat d’un pays avec lequel la France espère pourtant bâtir un partenariat d’exception". El Moudjahid dit savoir par ailleurs que dans l'urgence, la capacités des intervenants à "meubler" l'antenne "importe plus que lueur prétendue expertise". "Et c'est principalement pour cette raisons que les présentateurs de JT et les animateurs de talk show ne prennent pas souvent ,la peine de corriger les experts lorqsu'ils véhiculent des informations erronées sur lesquelles ils fondent leurs jugements péremptoires et leurs attaques ciblées contre le président de la République, le gouvernement et l'Armée nationale populaire", opine le quotidien El Moudjahid. Et de conclure en citant l'homme d'Etat français, Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord qui affirmait que "tout ce qui est excessif est insignifiant".