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Justice (et Droit)

Journée du Dimanche 05/10/2020

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-Les appels exigeant l'application de la peine de mort à l'encontre des auteurs de crimes, lancés à travers les réseaux sociaux, après le meurtre « horrible » d'une jeune fille à la fleur de l'âge (19 ans) ont été aussitôt critiqués par certains. L'assassinat de la jeune Chaïma, séquestrée, violée, tuée et brûlée a mis en ébullition les réseaux sociaux. Le procureur du tribunal de Boumerdès a présenté les détails de l'affaire. Il a affirmé lors d'un point de presse hier que l'accusé a confirmé après l'interrogatoire qu'il avait attiré la victime et commis «l'acte indécent» et l'avait brûlée avec de l'essence. Et ce, après l'avoir torturée. Le procureur a également souligné, lors de son intervention, qu'après avoir examiné le cadavre brûlé de la victime, les enquêteurs ont relevé la présence d'ecchymoses et une blessure sur sa cuisse gauche. Le mis en cause a été placé en détention après avoir été entendu par le juge d'instruction. Les internautes se sont indignés contre ce qu'ils qualifient de légèreté des lois à l'encontre des violeurs et des criminels. Ils se sont insurgés contre les séries de viols et de meurtres qui prennent de l'ampleur, notamment contre les femmes et les enfants (filles et garçons) ces derniers temps. Cette tragédie, qui témoigne d'un vrai malaise sociétal et moral, interpelle, aujourd'hui plus qu'hier, les pouvoirs publics. Le président du réseau Nada, Abderrahmane Arar, a mis l'accent sur la nécessité de dynamiser le rôle des institutions sociales et d'ouvrir en urgence un débat large avec les acteurs de la société civile et les parents, avec un encadrement qui sera assuré par des spécialistes en la matière. Tout en affirmant que le réseau est favorable à l'application de la peine de mort à l'encontre des auteurs d'enlèvements, viol et crime contre enfants, il s'est dit pour un travail de fond, au-delà du judiciaire et du sécuritaire. « Depuis dix ans, on parle uniquement des conséquences, mais sans traiter ou d'analyser les problèmes de fond». L'on doit non seulement traiter psychologiquement et socialement les victimes de viol et d'enlèvement mais aussi leurs auteurs. Autrement dit, l'on doit penser à des mécanismes pour endiguer la petite criminalité, la délinquance, les conflits familiaux et la précarité sociale. Le collectif des Femmes algériennes pour un changement pour l'égalité (FACE) a lancé un appel à toutes les citoyennes et citoyens, pour un rassemblement pour dénoncer les meurtres odieux de Chaïma, Ikram, Asma, Amira, Razika et de toutes les autres femmes assassinées, pour ce jeudi, à Alger. Certains membres d'associations féministes et des organisations de lutte contre le féminicide se disent contre les appels qui exigent la peine de mort. Wiame Awers estime qu'«il ne faut pas laisser le champ libre, si nous ne discutons pas de ce que ferait la peine de mort à la société (des deux côtés), alors, nous aurons échoué drastiquement». Pour certains qui se sont exprimés sur les réseaux sociaux : «la peine de mort n'est pas dissuasive : dans les États où elle est appliquée, elle ne provoque pas une baisse de la criminalité. De la même manière que son abolition ne provoque pas une hausse de la criminalité. C'est important de le noter et de s'appuyer sur les enquêtes internationales à ce sujet» écrit un internaute. Et d'ajouter : «L'application de la peine de mort n'est pas dissuasive, elle n'a aucune force de prévention. Au contraire, les criminels savent qu'ils n'ont plus rien à perdre et sont d'autant plus violents. Il est même fascinant de constater comme les chiffres de la criminalité sont justement plus élevés là où la peine capitale est appliquée»............................................................................................... --"Suite aux informations relayées par certains journaux sur l'affaire de Mme Khalida Toumi, et en vertu des dispositions de l'article 11 du Code de procédure pénale, le parquet de la République près le pôle pénal national spécialisé dans la lutte contre le crime économique et financier, soucieux d'éclaircir l'opinion publique, dément les informations publiées selon lesquelles le dossier de l'affaire aurait fait l'objet de violations des procédures et que la concernée serait en situation de détention arbitraire", a indiqué la même source. Le Parquet de la République a rappelé que "Mme Khalida Toumi a été placée en détention provisoire le 04 novembre 2019 par le juge d'instruction saisi de l'affaire, et ce sur la base des charges retenues contre elle". "La détention provisoire a été reconduite à deux reprises, la première, par le même juge d'instruction en date du 27/02/2020, et la deuxième par la chambre d'accusation le 08/06/2020 en application de l'article 125 bis du Code de procédure pénale qui autorise la prolongation de la détention provisoire en matière délictuelle en cas d'existence d'expertises judicaires en cours d'élaboration, de collecte de preuves ou encore de recueil de témoignages en dehors du territoire national", ajoute le Parquet "L'enquête dans cette affaire suit sont cours devant le juge d'instruction près le pôle pénal national spécialisé dans la lutte contre le crime économique et financier dans le strict respect de la loi et des procédures", conclut le communiqué.